2006-12-14

Tranche de vie

Sortie du métro, direction bureau.

Le temps est doux. Nous sommes le 14 décembre et la neige se fait attendre. À part la petite bordée d'il y a deux semaines, aucun flocon ne s'est pointé depuis.

En sortant de la station, je passe devant le camelot du journal "24 Heures", quotidien gratuit distribué autour des stations de métro de la ville. À force de crier le nom de son journal à répétition, le bonhomme n'articule presque plus et prononce "Vynkadeu". Quelques personnes se précipitent pour prendre leurs copies, comme si c'était une denrée rare. Ho, madame, il n'en manquera pas, il en traîne partout.

Je traverse la rue St-Jacques, devant les studios de télé de Quatre-Saisons. Rue McGill, direction sud. Les voitures sont arrêtées à l'intersection. Un automobiliste descend la vitre de sa portière et tente d'attirer l'attention d'un pigeon posé à quelques pieds de sa voiture. Il sort sa main et fait "crrrrrr, crrrrrrr" en agitant les doigts. Peut-être est-ce une vieille connaissance à lui. Le pigeon s'en contrefiche. Le type s'arrête brusquement lorsqu'il réalise que je le regarde, ce qui me fait sourire.

J'arrive un peu plus tôt qu'à l'habitude. Les piétons sont rares. La rue McGill est plus calme qu'il y a quelques semaines, alors que les ouvriers se hâtaient de terminer le pavé et l'asphalte. Seuls quelques vieux édifices sont toujours en réfection.

À mon retour au bureau, il y a presque trois mois, je trouvais le quartier tristounet et ennuyant. Maintenant, il me semble plus beau. Peut-être un changement dans mon état d'esprit. On dirait que les choses se mettent en place et que petit à petit, le coin se découvre un cachet. (Note: apporter ma caméra la semaine prochaine pour prendre quelques clichés le long du parcours et afficher sur le blogue)

Je tourne vers l'ouest sur Wellington, et à nouveau vers le sud sur la rue King. Je longe l'édifice où se trouve mon bureau. Au milieu du complexe, je passe devant le petit resto qui dessert la place. Les jeunes serveuses qui sont derrière le comptoir ont revêtu leurs tuques de Noël. Elles sont jolies avec leur look de lutins. Mais où est la neige?

Je tourne à droite pour traverser la ruelle qui mène à l'entrée sud. En entrant, je passe devant le bistro de l'agence de pub Diesel, rebaptisée SID LEE récemment (un anagramme de Diesel), l'agence ayant décidé de se démarquer de la compagnie de jeans du même nom. C'est assez audacieux mais la boîte possède une notoriété qui lui permet ce changement de raison sociale j'imagine. Tout de même, SID LEE, Dieu que c'est laid comme nom!

Il ne se passe pas grand chose au bureau. Je suis en attente d'un cours sur CD qui n'arrive pas. Ça devrait me tenir occupé jusqu'après les fêtes, si ça peut arriver. Les collègues sont également peu occupés. L'un d'eux vient me proposer le resto indien pour le lunch. Difficile de dire non au délicieux poulet au beurre!

Ça commence à sentir Noël, tant pis pour le manque de neige! En fin d'après-midi, nous avons une fête à la garderie. Un buffet sera servi, suivi d'un spectacle préparé par les enfants. Le programme est connu depuis une semaine. Constance s'est assuré de nous l'expliquer très en détail, c'est à dire chaque chanson qui sera chantée par chaque groupe.

La semaine prochaine, ce sera une pièce de théatre à l'école d'Adrien, pièce à laquelle nous avons contribué de façon non négligeable. Nous avons fourni une guitare, une perruque, des lunettes et un costume d'astronaute (souvenir de l'Halloween d'il y a deux ans) qui sera recyclé en costume de robot. Bien hâte de voir de quoi il en retourne. Ça promet!

Ouhhh, parler de resto m'a ouvert l'appétit (ok, ceux qui me connaissent diront que je m'ouvre l'appétit facilement quoique qu'il arrive).

Vivement midi!

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Très beau texte cher primate.

Joyeuses fêtes à toi et aux tiens.

11:29 p.m.  

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