2006-05-22

La science en marche

Ne reculant devant rien pour enrichir le savoir humain, les enfants et moi nous lançons parfois têtes premières dans de fabuleuses expériences scientifiques. Notre dernière expérience de fission nucléaire ayant mal tournée (la zone devrait être décontaminée sous peu), nous nous sommes tournés vers la cuisson d'un pain de savon par micro-ondes. Les détails de cette expérience avaient été publiés dans un magazine à la con et, sidéré de voir que des journalistes avaient fait ce genre de truc, j'ai immédiatement suggéré aux enfants que nous fassions une tentative à notre tour.

Pour ceux que ça intéresse, assurez-vous d'utiliser un four à micro-ondes dont le volume est appréciable (trop petit et il y en aura sur toutes les parois intérieures). Vous devez vous servir d'un pain de savon Ivory (ça ne fonctionne pas avec les autres marques, ça donne un résultat pas du tout spectaculaire et c'est dégueulasse en plus). Donc, le savon est placé au four à micro-ondes pendant 2 minutes à haute intensité. Si vous observez le processus de cuisson, vous aurez le plaisir de voir le pain de savon gonfler tel un grain de maïs soufflé jusqu'à atteindre la taille d'un chou-fleur.














Assez joli n'est-ce pas?

Nous avons également laissé tremper des branches de céleri dans de l'eau colorée (de la rouge et de la bleue), pendant 24 heures. Le résultat est aussi assez heureux. Le colorant est poussé vers le haut (par la pression atmosphérique à travers les capillaires de la tige je pense) jusqu'aux feuilles. Voyez le résultat pour l'eau colorée rouge. Cette deuxième expérience a été faite dans le cadre d'un devoir donné à Adrien par son professeur.




















Pour ce qui est de la première expérience, bien, il pleut depuis des lunes, on finit par devenir un peu zinzin enfermés entre quatre murs et on ne sait plus comment s'occuper à la fin. Voilà notre excuse.

On pourrait bientôt s'adonner à des expériences gastronomiques. En voici une des plus alléchantes, trouvée sur le blogue d'un programmeur qui a lui aussi beaucoup trop de temps sur les bras.

On vous tiendra au courant des résultats.

.....

Entendu au gym:

Gars #1: T'sé quand on étais jeune, pis nos parents nous disaient "Tiens ça court!", pis y fallait avoir les cheveux courts?
Gars #2: Ouein, on avait les cheveux courts.
Gars #1: Moé, mon père, y sacrait parce qu'y ramassait toujours plein d'cheveux dans l'incubateur de la piscine.
Gars #2: Ouein, ouein, l'incubateur de la piscine.
Gars #3: Pas l'incubateur, l'écumoir!
Gars #2: Ouein, l'écumoir.

Un point boni au troisième larron qui savait qu'un écumoir pour la filtration d'une piscine n'est pas un incubateur. Quoique, en maintenant l'eau à une température suffisamment élevée...

Un peu plus tard, deux autres quidams jouent devant moi une autre tranche de vie tout à fait intriguante. Le premier jogge sur un tapis roulant, face à un téléviseur suspendu au plafond. Le téléviseur fonctionne en tout temps, pour le bénéfice des abonnées qui utilisent les appareils d'entraînement cardio-vasculaire, mais le volume est à zéro puisqu'il y a une musique de fond en permanence pour toute la salle. Donc, le deuxième quidam s'approche des contrôles du téléviseur et demande au premier:

Gars #2: Ça te déranges-tu si je le mets au canal Évasion?
Gars #1: Non, non, je regarde pas vraiment.
Gars #2: (en changeant le canal) Y'a la course machin, c'est ben bon. (il y a effectivement une course cycliste sur la chaîne qu'il vient de syntoniser) Le commentateur est super intéressant.
Gars #1: C'est ben correct.
Gars #2: Tu veux-tu que j'te monte le son?
Gars #1: Ça me dérange pas, fais ce que tu veux. (probablement en se disant que si ça peut faire le bonheur du type, ce dernier va lui ficher la paix)

Le deuxième gus augmente donc le volume de la télé pour ensuite repartir à l'autre bout de la salle d'entraînement, trop loin pour voir ou entendre quoi que ce soit à la télé.

Weird!

.....

Dimanche, nous sommes allés au chalet pour la première fois de la saison, question de voir si tout était en ordre. On a tout d'abord activé la pompe à eau (nous buvons l'eau d'un puits), à partir du réservoir situé dans une cabane emménagée sur le côté du chalet. Sous la pluie. Diluvienne de surcroît, à partir du moment où il fallait s'assurer que la tuyauterie n'était pas endommagée et comprendre pourquoi la pression ne s'élevait pas dans le réservoir. Fameux. On a fini par trouver le problème juste comme la pluie achevait. Bien.

Plus tard, alors qu'on venait de terminer notre liste de choses à se procurer et de tâches à compléter à notre prochaine visite, on a aperçu la tête d'un écureuil à travers le trou dans une armoire de cuisine (compliment d'un autre écureuil, il y a quelques années) qui nous observait. La chasse à l'écureuil roux a donc débuté, à travers les chaudrons sous l'évier de cuisine. La bestiole a réussi à s'enfuir par l'ouverture par laquelle les tuyaux de l'évier passent sous le plancher (c'est probablement par là qu'il est entré). À peine s'était-il volatilisé que nous aperçumes un autre écureuil sortir du plafond de la salle de bain pour s'élancer dans les escaliers en direction de la mezzanine.

La chasse s'est donc transportée au deuxième. Nous ne voulions pas faire de mal à l'animal, seulement le pousser vers la sortie. Celui-ci est retourné au rez-de-chaussée pour prendre la poudre d'escampette par la même sortie que son collègue (nous soupçonnons en fait une monsieur et sa dame car nous avons par la suite découvert leur petit nid d'amour). Après avoir colmaté l'ouverture fautive, nous avons fait le tour du chalet pour découvrir plusieurs endroits où les bestioles avaient caché des cocottes de sapins. Ils avaient même vidé une boîte de mouchoirs Kleenex qu'ils avaient chiffonés à l'intérieur d'un tiroir de cuisine. Tous ces endroits avaient échappé à notre vigilance lors de notre arrivée, trop préoccupés que nous étions de faire fonctionner la maudite pompe à eau.

En fin de compte, l'ingéniosité des écureuils nous a bien amusé et les enfants ont bien ri de les voir nous échapper comme ça. Squattés par des rongeurs libidineux. Hé, misère!

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