2006-12-21

La pantomime selon Constance

Décidément, ma fille a une imagination débordante, pour ne pas dire TRÈS débordante quand vient le temps de faire des mimes. Constance s'est révélée très créative lors de ces séances, lorsque c'était à son tour de nous mimer quelque chose.

Nous faisons quelques mimes après notre souper d'hier. Cette fois, Constance nous sort une perle en tentant de deviner un mime de son grand frère.

Adrien se lève et se concentre, la main sous le menton. Visiblement, il a une idée qu'il tente de paufiner. Alors que nous attendons qu'il s'exécute, Constance déclare avec enthousiasme qu'elle a trouvé la réponse au mime, même si celui-ci n'a pas encore eu lieu.

- Tu as vu une fourmi et tu rèves à la fourmi!

Non seulement elle nous pousse les réponses les plus abracadabrantes mais en plus, elle lit dans les pensées!

Je suis sans voix.

Conte de Noël

La semaine est longue. Très longue.

Le *%@& de CD que j'attends au bureau n'arrive pas et mes demandes répétées de confirmation de l'envoi demeurent sans réponses. J'ai bien reçu un message par courriel la semaine dernière me disant qu'une erreur mineure de système avait retardé le processus (oui, ils m'ont sorti celle-là) mais que la commande était en traitement.

Ok, mais encore? Détails, svp. En traitement, la commande a été reçue? En traitement, le CD reste à être gravé avant l'expédition? Ou en traitement, le CD a été envoyé? Est-ce que la demande est entre les mains du support client de la division formation, pour être ensuite redirigée au service vente et marketing de la division du même nom, pour être ensuite passée à la division produits et services (département marchandise promotionnelle et éducationnelle), pour être finalement placée sous la responsabilité du département de manutention et d'expédition de la division logistique (une fois que le département de facturation de la division finance aura traité le dossier, diligemment il va sans dire).

Ah oui, j'oubliais, dans le courriel, on m'invitait à les contacter à leur numéro sans frais, pour demander l'assistance d'un représentant, en cas de délai.

J'ai appelé vendredi dernier. Je suis tombé sur une boîte vocale (ok, vous pouvez rire) où on me demandait de laisser mes coordonnées après avoir décrit le problème auquel je suis confronté (qui est, en gros, que j'ai affaire à une compagnie de minables) et qu'on me contacterais.

Quatre jours (ouvrables) plus tard, on ne m'a toujours pas contacté (ok, vous pouvez pleurer).

Ça s'appelle, mesdames et messieurs, l'approche client. Je ne sais pas où, ni quand, ni par qui le concept a été inventé. J'imagine seulement comment ça s'est passé.

Un jour, des spécialistes en marketing ont été conviés à une réunion. Très important les réunions, c'est l'endroit où on peut utiliser un ordre du jour (ooooh, un ordre du jour, répétèrent-ils à l'unisson, visiblement impressionnés) avec une section varia (oooooh, varia, répétèrent-ils, la voix empreinte de respect).

Enfin bref, la réunion était dirigée par Bob (appellons-le Bob, afin de protéger son identité), grand gourou du marketing, consultant et conférencier vedette, auteur de livres à succès, probablement sociologue à ses heures et amis de quatre ex-présidents américains, une grosse légume, quoi! Bob avait replié ses manches de chemise, il savait qu'il apportait la bonne nouvelle à ses disciples et il n'avait pas peur de se placer au niveau du prolétaire, dont il illuminerait la drabe existence avec son nouveau concept.

Bob avait apporté sur son portable une présentation Powerpoint qui servirait à appuyer ses dires. Segments de marchés, statistiques et études produites par des universitaires, satisfaction du consommateur étirée le long des axes X et Y, faisabilité, implémentation, retour sur investissement, tout y était. Bob avait vécu l'organisation scientifique du travail, la qualité totale, la réingénierie des processus et j'en passe. Le dernier modèle, le fin du fin, serait appliqué sur la clientèle cible, le quidam qui se trouvait tout en bas de la chaîne alimentaire. Après avoir tout tenté pour maximiser les retombées du système de l'offre et de la demande, pour optimiser le cycle éternel production-consommation, on allait finalement travailler en aval, sur le bénéficiaire ultime de cette extraordinaire machine à produire des biens et services, j'ai nommé le troupeau. Bob était bien préparé. Il fut redoutablement concis (pour les besoins de cette histoire, en tout cas).

- Le client n'est pas satisfait. Pourquoi?

Les réponses ne se firent pas attendre.

- La qualité de nos produits laisse à désirer.

- Nos services sont minables.

- Nos prix sont trop élevés.

Bob balança doucement le menton en signe d'approbation. Ok, ça commence bien, pensa-t-il.

- Et que fait-on pour corriger la situation.

À nouveau, les réponses furent rapides.

- On augmente la qualité de nos produits.

- On offre plus de services.

- On diminue les prix.

Bob les regarda silencieusement. Il éprouvait beaucoup d'affection pour eux. Mais Dieu qu'ils étaient cons.

- Non.

- Mais vous venez de dire que le client n'était pas satisfait. Il faut régler son problème.

Sans le savoir, celui-là touchait le noeud de l'affaire.

- Et bien, si le client a un problème, c'est au niveau du client qu'il faut travailler.

Tous se regardèrent, perplexes.

- On va adopter l'approche client.

...?

- On va dire au client que sa satisfaction est notre première priorité, notre raison d'être. On va lui dire qu'il pourra nous laisser savoir lorsqu'il ne sera pas content.

- On va lui dire qu'il peut nous contacter?

- Oui. Par une ligne téléphonique sans frais, par exemple.

- Ça va nous coûter cher d'investir dans un service de support téléphonique.

Quels cloches! Il ne comprenaient vraiment rien.

- Minimalement. On ne va pas leur dire qu'il pourront nous parler, seulement qu'ils pourront essayer.

- Mais il va falloir leur répondre?

- T'es fou! Ça, ça coûte cher! Les boîtes vocales ont pas été inventées pour rien.

- Aaahhh, s'exclamèrent-ils, soulagés.

- Mais on travaillera également sur une dynamique de renforcement cognitif positif, pas seulement à partir d'un feedback psycho-sensoriel négatif.

Oooh, c'était technique en diable cette affaire là! Heureusement pour eux, Bob savait vulgariser. Il était lui-même un être très vulgaire, plus qu'il ne s'en doutait en fait. Il leur exposa des exemples très concrets de ce qu'il voulait dire.

- On pourra procéder par sondage. Soit au téléphone, soit en personne.

- Quel genre de sondage?

- Dans le monde du commerce au détail, par exemple, on pose des questions faciles au client, à sa sortie. Est-ce qu'il a bien identifié la porte d'entrée à son arrivée, est-ce qu'il a bien entendu la musique diffusée dans le magasin, est-ce qu'il a réussi à repérer un commis dans les cinq premières heures de ses emplettes, etc. Puis, on lui soumet un choix de réponses visant à évaluer son taux de satisfaction : satisfait, très satisfait, extrèmement satisfait, sublimement satisfait ou catatonique tellement la satisfaction a saturé son système nerveux.

- C'est génial! Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre?

- Sur les boîtes de biscuits soda, on écrit "37% plus de saveur".

- Quoi d'autre?

- Pour les cotes d'écoute à la radio, on dit que notre station à la plus forte augmentation d'auditeurs dans le marché des 24 à 33 ans et demi de la région de la couronne urbaine métropolitaine, durant la première demi-heure de l'heure de pointe, entre mars et juillet, tous les mardis où c'est la pleine lune.

- Super! Quoi encore?

- Avec nos produits, on offre des porte-clés, des jouets en plastique et des gratteux qui permettent de gagner d'autres gratteux.

Ils commençaient à allumer sur le concept de l'approche client. Ils s'enthousiasmaient pour cette idée, au point d'en oublier à quel point ils étaient impatients de passer à l'étape varia. Bob reprit de plus belle.

- Le client est pas satisfait? Et bien, on va lui dire qu'il est satisfait parce qu'on s'arrange pour le satisfaire. À force de se le faire dire, il va le comprendre. Tout est dans la perception. À chaque fois qu'il ne sera pas content, on lui dira qu'on va le rendre content.

- En s'occupant de lui?

Celui-là était vraiment bouché.

- Non. En lui disant qu'on s'occupe de lui. Si on s'en occupe, on aura pas de temps pour lui DIRE qu'on s'occupe de lui et c'est ÇA qui est important.

Les murmures d'approbation indiquèrent à Bob qu'il avait fait mouche.

Ce jour là, Bob sortit de la réunion avec la satisfaction d'avoir semé la graine d'une révolution qui permettrait aux entreprises d'afficher des taux exceptionnels de satisfaction de leurs clientèles.

Et les clients, ils sont réellement satisfaits, vous demandez?

Mais ça peut pas faire autrement, on arrête pas de leur dire ad nauseam!

Z'AVEZ RIEN COMPRIS À LA RÉUNION, BORDEL!!!

Bon, allez en paix. J'espère que vous avez apprécié ce merveilleux conte de Noël.

Si vous n'êtes pas satisfait, faites-le moi savoir au 1-800-WHO-CARES.

2006-12-20

Le Web et ses patentes

Ce qui est génial avec le Web, c'est tous les trucs inusités qu'on peut y trouver. Je viens de découvrir un blogue qui contient des photos assez intéressantes. Ça s'appelle Damn Cool Pics. Il y a de vraies trouvailles là-dessus. Je vous invite à consulter les archives du site, dont les liens sont dans la marge de droite (sur le site lui-même).

J'ai également quelques liens intéressants sur mon propre blogue, dans la section "Le primate suggère", à droite de la page courante. Pour les trucs inusités, oeuvres d'art éclectiques ou autre bidules, vous avez notamment Drawn, Information Nation et Table of Malcontents. Tous ces sites sont mis à jour quotidiennement.

Bon surfing!

2006-12-19

Les saisons au Québec

Oooooh, c'était trop beau pour durer.

Les flocons tombaient doucement à mon arrivée au bureau. Et puis plus rien.

J'ai entendu un collègue dire "Il est tombé environ huit flocons tantôt". Tantôt? Je me suis levé pour regarder par la fenêtre. Plus rien.

Je disais l'autre jour à un collègue, tunisien d'origine arrivé au Québec depuis un an, qu'il avait choisi un pays qui avait auparavant quatre saisons mais qui en comptait dorénavant douze. Ça doit être déroutant pour les immigrants qui ont longtemps rêvé de venir ici tout en redoutant les "terribles hivers canadiens". Où? Quand?

Tiens, ça reprend et c'est un peu plus dense que la première fois. Avec de gros flocons, comme du coton-ouate. Ça descend très doucement, le vent est presque nul. Une petite couche de neige serait la bienvenue pour Noël.

Et le temps d'écrire ces quelques lignes, c'est de nouveau arrêté.

Hé, mon ami tunisien, oublie ce que j'ai dit à propos des douze saisons par année. Va plutôt pour douze saisons... par jour.

Libellés :

2006-12-17

Deux champions dans la famille!

Gros après-midi dans le monde du patinage de vitesse!

Adrien et Constance se sont distingués lors de la compétition de fin d'année du club de patinage de vitesse de Pointe-Aux-Trembles. Ils ont remporté haut la main les deux courses qu'ils ont disputées, chacun dans sa catégorie.

Nos deux bestioles ont filé comme des fusées, laissant loin derrière leurs adversaires et traversant le fil d'arrivée avec des avances confortables.

À la fin de l'évènement, tous les enfants ont reçu une médaille. C'était bien mérité. D'ailleurs, aucun point n'a été enregistré et aucun classement n'a été établi. Seulement le plaisir de participer et la satisfaction d'avoir donné son maximum.

Mais Adrien et Constance ont quand même remporté leurs courses.

Yééééééééééé!!!

Nos deux athlètes avant la compétition.



















Adrien fait mordre la poussière à son adversaire et Constance est près de la ligne d'arrivée.



















Une médaille bien méritée. Quelle fierté!

Libellés :

2006-12-14

Entendu dans le métro

Jeune fille #1 : J'capote avec le CÉGEP! J'capote au boutte!

Jeune fille #2: C'est pas plutôt ta mère qui t'fait capoter?

Jeune fille #1 : Ma mère aussi me fait capoter mais là, c'est le CÉGEP qui m'fait capoter!

Jeune fille #2 : Va t'faire donner un billet d'médecin pis fais ton burnout.

Jeune fille #1 : Chus comme affectée par le CÉGEP pis ma mère.

Jeune fille #2 : Moé, c'est toé qui m'fait capoter!

Les lecteurs du blogue

Oui, nous le savons, ils sont des milliards, anonymes. N'empêche que ça fait toujours plaisir de recevoir des messages de leur part (ce sont souvent les mêmes, une dizaine d'irréductibles).

Ces derniers ont écrit pour souligner la position enviable du primate dans la foule dans les recherches sur Google. Je les en remercie. J'en profite pour les saluer et leurs souhaiter de très joyeuses fêtes!

Le blogue sera légèrement modifié bientôt. En fait, certaines modifications sont déjà effectives. Vous avez peut-être remarqué la mention "Libellé" à la suite de certaines entrées. Les libellés serviront à regrouper les entrées en catégories. Beaucoup de ces sites de gestion de blogues offrent cette fonction. Blogspot vient de la rendre disponible. Il me reste à appliquer le nouveau modèle pour que les libellés s'affichent dans la marge. Ainsi, il sera possible de rechercher toutes les entrées de la catégorie "Entendu..." ou "Famille" ou "Livres", etc.

Tranche de vie

Sortie du métro, direction bureau.

Le temps est doux. Nous sommes le 14 décembre et la neige se fait attendre. À part la petite bordée d'il y a deux semaines, aucun flocon ne s'est pointé depuis.

En sortant de la station, je passe devant le camelot du journal "24 Heures", quotidien gratuit distribué autour des stations de métro de la ville. À force de crier le nom de son journal à répétition, le bonhomme n'articule presque plus et prononce "Vynkadeu". Quelques personnes se précipitent pour prendre leurs copies, comme si c'était une denrée rare. Ho, madame, il n'en manquera pas, il en traîne partout.

Je traverse la rue St-Jacques, devant les studios de télé de Quatre-Saisons. Rue McGill, direction sud. Les voitures sont arrêtées à l'intersection. Un automobiliste descend la vitre de sa portière et tente d'attirer l'attention d'un pigeon posé à quelques pieds de sa voiture. Il sort sa main et fait "crrrrrr, crrrrrrr" en agitant les doigts. Peut-être est-ce une vieille connaissance à lui. Le pigeon s'en contrefiche. Le type s'arrête brusquement lorsqu'il réalise que je le regarde, ce qui me fait sourire.

J'arrive un peu plus tôt qu'à l'habitude. Les piétons sont rares. La rue McGill est plus calme qu'il y a quelques semaines, alors que les ouvriers se hâtaient de terminer le pavé et l'asphalte. Seuls quelques vieux édifices sont toujours en réfection.

À mon retour au bureau, il y a presque trois mois, je trouvais le quartier tristounet et ennuyant. Maintenant, il me semble plus beau. Peut-être un changement dans mon état d'esprit. On dirait que les choses se mettent en place et que petit à petit, le coin se découvre un cachet. (Note: apporter ma caméra la semaine prochaine pour prendre quelques clichés le long du parcours et afficher sur le blogue)

Je tourne vers l'ouest sur Wellington, et à nouveau vers le sud sur la rue King. Je longe l'édifice où se trouve mon bureau. Au milieu du complexe, je passe devant le petit resto qui dessert la place. Les jeunes serveuses qui sont derrière le comptoir ont revêtu leurs tuques de Noël. Elles sont jolies avec leur look de lutins. Mais où est la neige?

Je tourne à droite pour traverser la ruelle qui mène à l'entrée sud. En entrant, je passe devant le bistro de l'agence de pub Diesel, rebaptisée SID LEE récemment (un anagramme de Diesel), l'agence ayant décidé de se démarquer de la compagnie de jeans du même nom. C'est assez audacieux mais la boîte possède une notoriété qui lui permet ce changement de raison sociale j'imagine. Tout de même, SID LEE, Dieu que c'est laid comme nom!

Il ne se passe pas grand chose au bureau. Je suis en attente d'un cours sur CD qui n'arrive pas. Ça devrait me tenir occupé jusqu'après les fêtes, si ça peut arriver. Les collègues sont également peu occupés. L'un d'eux vient me proposer le resto indien pour le lunch. Difficile de dire non au délicieux poulet au beurre!

Ça commence à sentir Noël, tant pis pour le manque de neige! En fin d'après-midi, nous avons une fête à la garderie. Un buffet sera servi, suivi d'un spectacle préparé par les enfants. Le programme est connu depuis une semaine. Constance s'est assuré de nous l'expliquer très en détail, c'est à dire chaque chanson qui sera chantée par chaque groupe.

La semaine prochaine, ce sera une pièce de théatre à l'école d'Adrien, pièce à laquelle nous avons contribué de façon non négligeable. Nous avons fourni une guitare, une perruque, des lunettes et un costume d'astronaute (souvenir de l'Halloween d'il y a deux ans) qui sera recyclé en costume de robot. Bien hâte de voir de quoi il en retourne. Ça promet!

Ouhhh, parler de resto m'a ouvert l'appétit (ok, ceux qui me connaissent diront que je m'ouvre l'appétit facilement quoique qu'il arrive).

Vivement midi!

2006-12-07

Finir premier

Vous avez devant vous un gars qui:

1. n'a pas grand chose à faire;

2. s'excite pour pas grand chose.

J'ai entré les mots "primate" et "foule" dans le moteur de recherche Google et le 1er site qui s'affiche dans la liste retournée est?

UN PRIMATE DANS LA FOULE!

Numéro 1 dans Google! Oui, oui, LE Google!

J'ignore l'importance réelle d'avoir son site en tête d'une recherche Google (il ne doit pas y avoir des tonnes de requêtes pour "primate" et "foule" sur Google à tous les jours) mais ça fait cool en ta...!

[Debout sur son bureau à danser, les bras en l'air, pointant les index au ciel en hurlant "NUMBER ONE! NUMBER ONE! NUMBER ONE!"...]

La pantomime selon Constance

Les enfants récidivent avec une nouvelle séance de mime. Encore une fois, Constance nous assomme avec un mime astucieux dont elle seule possède le secret.

Elle lève les deux mains devant elle, paumes vers le bas et poings fermés, comme si elle tenait quelque chose. Elle reste ainsi sans bouger.

- Tu tiens le volant d'une voiture?

- Non.

- Tu tiens le dossier d'une chaise?

- Non.

- Tu lèves quelque chose?

- Non.

Plusieurs tentatives plus tard, nous abdiquons.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Je tiens un cerceau et un dauphin saute à travers le cerceau!

Je manque le prochain mime à force de rire.

Ça me buzze!

Les ascenseurs qui mènent à mon bureau m'énervent.

Quand on appuie sur le bouton pour indiquer l'étage où on veut se rendre, un "buzz" se fait entendre. Pas un "ding", pas un "didou", pas un "poup", un "buzz". Ça sonne comme quand le participant à un quiz télévisé appuie sur le mauvais bouton. À chaque fois, j'ai l'impression que Guy Mongrain ou Patrice Lécuyer va apparaître et me dire "Désolé, ce n'est pas la bonne réponse".

Quoi, je me suis trompé? Je n'ai pas pesé pour le 4ème? Mon bureau a été déménagé au 5ème? Quoi, quoi, c'est quoi le problème? Suis-je éliminé? Dois-je descendre?

Les ascenseurs situés à l'autre bout de l'édifice émettent un son différent. Un espèce de "piouuup" pas mal moins agressant à mes oreilles.

Pourquoi maintenant j'ai ce stress de peser sur le bon bouton sous peine de perdre la cagnotte accumulée? Pas besoin de ça en commençant la journée.

M'énervent!

2006-12-05

Le chic et poussiéreux

Nous sommes montés à Québec samedi en matinée (ou descendus? Québec étant légèrement au nord par rapport à Montréal, je dirais que nous sommes montés).

En route, nous avons fait une halte au chic et poussiéreux (comme dirait l'un de nos amis) restaurant Madrid, en bordure de l'autoroute 20.

Whôaaaaa, tu parles d'un endroit baroque!

Le resto est facile à identifier. Le terrain est bordé de dinosaures en mousse d'uréthane moulée (grandeur nature) et de "monster trucks". Va savoir.

À l'intérieur, une décoration rococo complétée par des photos de "célébrités" qui ont eu la bonne idée de s'y arrêter à un moment ou un autre. Faut comprendre que l'endroit est une institution.

Quand on le voit, on comprend.

Pour ce qui est du volet gastronomique par contre, pas de quoi écrire à sa mère.

Ils ont leur site web. Faut aller à la section "Quoi de neuf". On y apprend qu'un moteur a écrasé la voiture d'une employée en 2003 et que le Madrid s'est lancé dans la lutte contre le piratage en 2004.

Ah bon. Whatever.

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La pantomime selon Constance

Nous terminons notre repas. Constance se lève et nous annonce qu'elle va nous mimer quelque chose.

- Vous allez deviner, nous informe-t-elle.

Elle lève une main devant elle et trace un carré imaginaire.

- Un carré?

- Non.

Elle recommence de plus belle, cette fois en effectuant un mouvement de va-et-vient à l'intérieur du carré, une fois celui-ci complété.

- Un fenêtre que tu nettoies?

- Non.

- Tu fais de la peinture?

- Non.

Elle continue à tracer frénétiquement des carrés et à les frotter, les uns après les autres.

- Tu écris ton nom sur un tableau?

- Non.

- Tu essaies d'ouvrir une porte?

- Non.

Toutes nos réponses sont mauvaises. Finalement, nous rendons les armes.

- Ok, Constance, on donne notre langue au chat. Qu'est-ce que c'est?

- C'est un igloo! s'exclame-t-elle, visiblement fière de nous avoir mystifié.

- Un igloo?

- Oui. T'as pas vu que j'ai pris un crayon blanc pour colorer les blocs de glace?

Mince alors, comment on a fait pour louper le crayon blanc imaginaire qu'elle tenait pour colorer les blocs de glace?

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2006-12-01

L'hiver se pointe

Un peu d'hiver ce matin. Une pincée d'hiver, devrais-je dire. La pluie avait déjà tourné en minuscule grèle à ma sortie du métro. En descendant l'avenue McGill, je me suis fait littéralement piqué sur le crane et au visage par les gouttes. Un tantinet plus frisquet que la veille. Les variations extrêmes de la météo auxquelles nous sommes habitués au Québec semblent encore plus bizarres depuis que la notion de réchauffement climatique et le protocole de Kyoto sont à l'avant-plan.

À la télé, dernièrement, il y avait un reportage (à l'émission Découverte si ma mémoire est bonne) sur la fonte de la calotte polaire arctique. Le phénomène pressenti par la communauté scientifique est le ralentissement progressif du Gulf Stream, ce courant qui remonte l'Atlantique Nord vers l'Europe. L'arrivée massive d'eau douce et froide dans la mer, conséquence de la fonte des glaces, pourrait impacter de façon significative l'écoulement du Gulf Stream. On parle ici d'un courant marin qui réchauffe le nord-ouest de l'Europe et qui pourrait se mettre à refroidir. C'est majeur.

Dans cette entrée de Wikipedia, sur le Gulf Stream, il y a une carte des courants marins à travers le monde.

Ça m'amène sur le sujet des bon gros véhicule utilitaires, les SUV. La compagnie General Motors, ainsi que la firme qui conçoit les publicités de Chevrolet depuis plus de 75 ans, Campbell-Ewald, se sont fait prendre à leur jeu. Dans une tentative, audacieuse il faut l'avouer, d'impliquer les consommateurs dans la campagne publicitaire du Chevrolet Tahoe, on a monté un site web qui permettait au utilisateurs de créer leurs propres pubs mettant en vedette le véhicule. Les apprentis créateurs devaient télécharger des séquences vidéo du Tahoe, qu'ils pouvaient ensuite monter à leur gré en y ajoutant des slogans "punchés" de leur cru.

Des milliers de personnes ont participé. Sauf que parmi les entrées présentées, il y en avait un bon nombre qui ne vantaient ni le véhicule, ni le constructeur automobile. On s'est plutôt attardé sur les ravages environnementaux causés par ce type de véhicule. GM a depuis fermé le site original mais les soumissions plus critiques sont disponibles ici.

Pas un succès leur truc. Enfin, pas selon leurs critères j'imagine.

Bon, ok, c'est bien beau la poésie sur l'hiver et les préoccupations environnementales mais les vrais drames eux, se vivent dans la rue, au niveau du quidam moyen. Ce midi, par exemple, sur le chemin du resto avec les collègues, une plaque de glace sournoisement placée sous mes pas a été l'occasion d'un rappel brutal des lois régissant la gravité. La débarque qui s'ensuivit, une tabar%&@ s'il faut la qualifier, m'a envoyé par terre sur le flanc gauche, à la recherche de ma dignité perdue. À peine la face décollée du terre-plein, j'avais un collègue paniqué qui me saisissait le bras droit pour me relever presque littéralement de sa seule force. Et paf pour les lois de la gravité! Impressionnant!

Finalement, plus de peur que de mal (ai-je mentionné que j'ai eu l'air d'un gros tata?). Les collègues ont fini par se payer ma tête, évidemment.

- On verrait bien un clip de ta débarque sur YouTube!

Merci pour votre grande sollicitude, les gars.

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La publicité, cet art incompris

Quand des oeuvres d'art célèbres servent d'inspiration pour des (fausses) pubs, ça donne ceci et celà.

Il y a quelques utilisations du tableau "Le cri", d'Edward Munch, qui m'ont bien amusé, surtout celle du McDonald's.

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