2007-02-27

Quand les journées sont trop courtes

Journées assez occupées depuis deux semaines, autant au travail qu'à la maison. Mais surtout au travail. Pour faire une histoire courte, le gars, il est un peu essoufflé par ses nouveaux projets au bureau.

Vous connaissez la loi de Murphy? Quelle salope ça peut être! ("Non, non, énerve toi pas avec ce projet là, on a reçu que deux appels de support du client la dernière année", qu'ils disaient, bordel!)

Tout ça fait que le peu de temps que j'ai devant moi n'est pas nécessairement alloué à la rédaction du blogue. Désolé de vous négliger de la sorte, chers lecteurs fidèles. Les choses devraient commencer à se tasser un peu dans les jours à venir.

2007-02-22

Randonnée en métro

Je suis assis juste à côté d'une porte de wagon, sur un siège qui est dos au quai. À la station Radisson, les wagons sont déjà bondés. Le type qui s'asseoit à ma gauche, dans l'un des sièges jumelés perpendiculaires au mien, fait plus de 6 pieds 2. Lorsqu'il prend place, ses genoux s'appuient directement sur ma cuisse gauche. Inconfortable. Je me repositionne en pivotant légèrement vers la droite, l'air nonchalant. Fait suer de ne pas avoir pu dénicher un siège individuel, en bout de wagon.

Deux femmes sont debouts devant moi, l'une dans la fin vingtaine et l'autre, dans le début de la cinquantaine. La plus agée des deux commente tout ce qui se passe. Elle semble du genre à avoir un besoin que je qualifierais de pathologique de s'exprimer sur tout et sur rien. Des collègues de travail peut-être.

Ça va être difficile de me concentrer sur mon livre (excellent livre écrit par Richard Clarke, ancien Coordonnateur à la sécurité nationale des États-Unis, très critique vis-à-vis l'administration Bush. J'y reviendrai).

La femme dans la vingtaine fait une première remarque.

- Ça brasse donc ben à matin!

C'est tout ce que ça prend pour allumer l'autre.

- Oh, c'est pas nouveau. Moi, le métro, j'appelle ça le métro "Shake'n Bake". Ça brasse pis ça brasse pis ça brasse, pis quand t'as fini de te faire brasser, ça brasse encore.

- Hmmm...

- T'as jamais remarqué? C'est toujours comme ça. Essaie de lire le journal pour voir.

J'ai presque l'impression que la plus jeune regrette de lui avoir ouvert la porte.

Juste avant l'entrée à la prochaine station, les fluorescents et les ventilateurs du wagon s'éteignent. Elle continue sur sa lancée.

- Ah, ça c'est pas normal. Me semble que ça sent drôle!

Oh, elle va pas paniquer en plus!

Quelques instants après l'arrêt en station, les fluorescents et la ventilation redémarrent.

- Ah, ça c'est normal. Bienvenue dans le métro de Montréal!

La plus jeune ne répond pas. Elle regarde ailleurs, apparemment en feignant d'être attirée par quelque chose d'autre. De toute façon, la pie qui l'accompagne ne lui parle plus directement, elle émet des commentaires pour son propre bénéfice.

Ah, donc, des collaborateurs de longue date de Clarke ont également songé à démissionner, écoeurés qu'ils étaient de prêcher dans le désert à propos des terror...

- Non mais, ça peux-tu brasser plus que ça? Regarde ça comment ça brasse, regarde ça!

Sa voisine ne répond pas.

- Ils vont pas me dire que ça brasse pas dans le métro!

Plusieurs personnes autour d'elle se lancent des regards furtifs, quelques-uns sourient en coin. Oui, on voit que ça brasse. Pour ceux qui sont totalement désincarnés de leurs propres corps, la madame en a fait le sujet de son éditorial ce matin. Joie!

Berri-UQAM, je vais pouvoir me sauver. Re-joie! (réelle, cette fois-ci)

Noooon! Elle descend et semble se diriger vers la ligne orange en direction Côte-Vertu! Laissez-la passer devant, qu'on voit exactement où elle s'en va. Sauf! Elle se dirige vers la queue arrière de la rame de métro.

Comme à l'habitude, celle-ci est pleine à son arrivée. Elle sera archi-pleine à partir d'ici. Parfois, ça ne me dérange pas d'attendre la suivante mais ce matin, je préfère arriver le plus tôt possible.

Cordés comme nous le sommes, vaut mieux oublier la lecture. Je m'empresse de ranger le bouquin dans mon sac avant de m'insérer parmi les autres voyageurs.

J'ai la chance d'être suffisamment grand pour voir jusqu'au bout du wagon. Je ne vois que des visages impassibles. Déprimant.

J'essaie d'imaginer tout le monde (non, pas tout nu) avec un large sourire, balançant la tête à l'unisson sur l'air de Shiny Happy People du groupe R.E.M.

Shiny happy people laughing
Meet me in the crowd
People people
Throw your love around
Love me love me
Take it into town
Happy happy
Put it in the ground
Where the flowers grow
Gold and silver shine

Shiny happy people holding hands
Shiny happy people laughing


Quelle jolie image! Ils sont presque touchants tout à coup.

Nous arrivons à la station Square-Victoria. Bonne journée, shiny happy people!

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2007-02-21

Entendu dans le métro

- Pourquoi tu veux pas t'asseoir sur ce banc là?

- Parce que si je m'assois pas dans la direction du métro, j'ai mal au coeur pour dégueuler.

- As-tu déjà vomi dans le métro?

- Une fois mais ça compte pas, le métro était pas encore parti.

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2007-02-16

Entendu dans l'ascenseur

- Pas question qu'elle ait un lave-vaisselle à la maison. Son mari veut rien savoir de ça. Pour lui, c'est la job des filles de faire la vaisselle.

- Oui, mais quand tu finis de souper à 9h30 le soir, la vaisselle, ça tente pas fort fort de la faire.

Ouf! Ai-je besoin de rajouter quoi que ce soit?

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2007-02-11

De retour après la pause

Dimanche soir, j'ai réalisé une chose assez particulière en regardant l'émission Tout le monde en parle. Disons, pas vraiment en regardant l'émission elle-même mais plutôt les publicités avec lesquelles on nous assomme pendant les pauses.

Dès les premières images de l'une de ces pubs, je n'ai pu m'empêcher de m'exclamer "Pas encore cette maudite publicité à la con!"

Oh, me direz-vous, rien d'extraordinaire là-dedans, on est tous excédés par ces publicités qu'on nous présente à répétition lors de nos émissions favorites (parfois à répétition pendant une même pause, sans blague!).

Sauf qu'après avoir exprimé tout haut ma frustration, j'ai réalisé que j'ignorais complètement de quoi il était question dans ce spot publicitaire. Aucune idée du produit ou du service qu'on essayait de me vendre, ou de la compagnie qui essayait de me le vendre.

Les compagnies et les agences de publicités réussissent maintenant le tour de force de nous exaspérer avec leurs publicités tout en étant incapables de nous faire assimiler le produit annoncé. Je mets cela sur le compte d'un pathétique manque d'imagination de leur part.

Et en y pensant bien, il y a un nombre effarant de publicités qui défilent régulièrement devant mes yeux mais dont je serais incapable de nommer le produit ciblé.

Lesquelles, demanderez-vous?

M'en souviens pas, je viens de vous le dire!

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