J'ai reçu un message de Maurice, administrateur (je présume) du site Menu Tube, un site sur lequel vous pouvez visionner des clips faisant la promotion de restaurants, boutiques et producteurs du terroir. Comme son nom l'indique, le site fonctionne à la manière de YouTube. Je pense que c'est une excellente initiative et j'espère que le site connaîtra du succès. Il n'y a pas encore des tonnes de clips disponibles mais ça viendra sûrement, peut-être que le site est encore jeune.
Je sors lentement de mon coma et je vais bientôt me remettre à écrire sur ce blog. Désolé pour les très rares billets. Manque de temps et d'inspiration.
Allons au Super-Hyper-Giga-Colosso-Titanesque-Méga-CinémaPlex
Les nouvelles salles de cinéma de type MachinPlex possèdent un cachet tout particulier. Assister à une représentation dans l'une des 92 salles de ce type d'établissement, c'est entre autres choses se faire défoncer les tympans par une orgie cacophonique de sons désagréables qu'on tente de faire passer pour de la musique sur les stations de radio commerciales ou visionner des pubs de merde avant de voir un film (chouette, plus besoin de rester à la maison devant la télé!).
Mouais... Je ne veux pas tomber dans la nostalgie à la con mais à une certaine époque (je n'ose pas dire "dans mon temps" mais ça veut dire la même chose, ok-là!), il régnait dans les salles de cinéma une ambiance feutrée, relaxante, et tout ce qu'on voyait avant le film, c'était des bandes-annonces en quantité raisonnable.
Au moins avec les MachinPlex, il y a la variété. Avec une douzaine de salles à sa disposition, le quidam trouvera très certainement un film à son goût débutant dans la demi-heure qui suit son arrivée. C'est bien, ça, non?
Plus maintenant.
Au Cinéma Banque Scotia, anciennement le Paramount, où il y a 13 salles, on y présente ces jours-ci un grand total de 3 films. Les 3 mêmes films à l'affiche dans les 13 différentes salles.
Pour les bricoleurs blasés parmi vous, je propose un nouveau hobby. L'origami érotique.
Voyez comment on peut arriver à fabriquer un magnifique vagin de papier en quelques étapes de pliage. C'est-y beau ou c'est-y pas beau, ça? Attention aux coupures avec le papier!
J'ai écrit vite fait la liste des auteurs et des penseurs dont je n'ai encore rien lu. Il y en a des tonnes, assurément, alors la liste n'est que partielle. J'ai noté les noms les plus connus, les classiques en quelque sorte.
Ces dernières années, je me suis un peu désinteressé du roman comme genre littéraire et j'ai donc surtout lu des livres documentaires, essais, autobiographies, etc.
J'ai du rattrapage à faire, si on peut dire. Cette liste est constituée d'incontournables, c'en est presque gênant. Alors voici, dans le désordre.
Alexandre Dumas, Victor Hugo, William Shakespeare, Karl Marx, Gabriel Garcia Marques, Michel Houellebecq, Eric Emmanuel-Schmitt, Honoré de Balzac, Céline (pas celle-là, l'autre), Gustave Flaubert, André Malraux, Émile Zola, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Isaac Bashevis Singer, Arthur Conan Doyle, Mordecai Richler, Mark Twain, F. Scott Fitzgerald, Ernest Hemmingway, John Steinbeck, William Faulkner, Jack Kerouac, Herman Melville, Charles Dickens, Graham Greene, Mario Puzo, Mary Shelley, Bram Stoke, Emily Bronte (et ses soeurs), Chuck Palahniuk, Aldous Huxley, Thomas Hardy, Aristote, Sigmund Freud, Francis Bacon, Agatha Christie, Charles Darwin, Vladimir Nabokov, Winston Churchill, Marcel Proust, Daniel Defoe, Rudyard Kipling, D.H. Lawrence, Evelyn Waugh, H.G. Wells, Christian Mistral, Victor Lévy Beaulieu, Robert Heinlein, Yves Beauchemin, Adam Smith, Eugene O'Neill, T.S. Eliot, Bertrand Russell, Pablo Neruda, Gunter Grass, Marshall McLuhan, Tennesse Williams, Louis Aragon, Jorge Luis Borges, George Eliot, Albert Camus, Lewis Carroll, Miguel de Cervantes, Joseph Conrad, Marguerite Duras, William Faulkner, James Joyce, Norman Mailer, Arthur Miller, Salman Rushdie, Antoine de Saint-Exupéry, Leo Tolstoï, Oscar Wilde...
Juste ça. Pour commencer. Rattrapage, je vous disais.
Pour commencer, justement, j'ai trouvé une liste sur le web. Ce sont les 10 plus grandes oeuvres littéraires de tous les temps, compilés d'après les sélections de 125 auteurs de renom.
Anna Karenina - Leo Tolstoï Madame Bovary - Gustave Flaubert War and Peace (Guerre et paix) - Leo Tolstoï Lolita - Vladimir Nabokov The Adventures of Huckleberry Finn - Mark Twain Hamlet - William Shakespeare The Great Gatsby (Gatsby le magnifique) - F. Scott Fitzgerald In Search of Lost Time (À la recherche du temps perdu) - Marcel Proust The Stories of Anton Chekhov - Anton Tchekov Middlemarch - George Eliot
- On est arrivés à 1h30 du matin pis on est allés direct au casino. On n'est pas allé voir le Grand Canyon mais on l'a vu de notre avion. Pis on a aussi vu le Hoover Dam d'en haut.
Je n'ai jamais mis les pieds à Las Vegas ou ses environs, et je suis persuadé que le strip, les casinos et les spectacles, c'est très spectaculaire. Mais j'hallucine à chaque fois que j'entends (et c'est assez fréquent) des gens parler de leurs voyages à Vegas, pendant lesquels ils "auraient pu aller voir le Grand Canyon mais finalement [ils n'y sont] pas allés."
Eh ben!
Ces gens là ont l'opportunité d'aller admirer de près l'une des plus grandes merveilles géologiques de la planète, formée sur 6 millions d'années, longue de presque 500 km et large par endroits de 24 km sur plus de 1.5 km de profondeur en plein coeur d'un désert et ils font quoi? Ils s'enferment à Vegas devant des hosties de slot machines, vont voir un spectacle de Céline Dion et bandent devant une réplique de la tour Eiffel à demi plus petite que l'originale.
Faut être câlissement blasé pour pas manifester plus d'intérêt que ça pour le Grand Canyon. LE Grand Canyon, calvaire! FUUUUUUUUCK!!!
Des fois c'est capotant d'entendre les récits de voyages des gens.
Avec l'arrivée du beau temps et de la chaleur, nous entrons maintenant dans la saison des jambes au centre-ville, au grand bonheur de tous ces primates mâles qui ne savent plus où donner de la tête. C'est d'ailleurs ce qu'on voit le plus après des jambes, des messieurs qui vont finir par se donner des torticolis.
"Félicitations!", me lance le vendeur enthousiaste en me tendant les clés de notre nouvelle Mazda 5 gris galaxie mica.
Jeudi soir, nous sommes chez le concessionnaire pour prendre possession de la voiture pour une location d'une durée de 48 mois.
Sincèrement, magasiner pour une voiture, sur ma liste des choses les plus pénibles de la vie, c'est quelque part entre se faire arracher une dent et payer des impôts. Et encore, la médecine dentaire ayant fait des pas de géants depuis mes premières visites, la nécessité de se faire enlever des dents est de plus en plus rare et c'est beaucoup moins douleureux de toute façon.
Non pas que le vendeur ne soit pas sympathique ou qu'il ne soit pas au devant de nos besoins (trop, en fait) mais Dieu que c'est pénible d'avoir à négocier avec ces types. Ce qui me tue, c'est lorsqu'ils prennent cet air désespéré au plus fort des négociations, question de bien nous montrer que la mensualité que nous déclarons être prêts à assumer provoquera la faillite du constructeur auto et jettera les concessionnaires à la rue en faisant d'eux des loqueteux et des miséreux forcés de vendre leurs enfants pour survivre. Oh, Seigneur, c'est beaucoup trop bas, jamais mon directeur commercial n'acceptera, je peux pas m'imaginer allez le voir avec cette offre, pitié! C'est à peu près l'essence de ce qu'on se fait répondre après avoir mentionné le prix que nous souhaitions payer. Que diriez-vous de xxx dollars par mois? La contre-offre vient rapidement, environ une dizaine de dollars de plus que ce que nous venions d'offrir. Seriez-vous confortable à ce prix là? nous demande l'animal. Seriez-vous prêts à signer? Je suis convaincu que mon directeur commercial l'acceptera.
On se regarde, ma douce et moi. Qu'est-ce t'en penses? Ok, nous lui disons, allons-y pour xxx par mois.
Après quelques minutes dans le bureau de l'arnaqueur en chef, le vendeur revient avec de bonnes nouvelles. Le directeur accepte de nous la faire pour xxx + 10 dollars par mois. Quoi, qu'est-il arrivé à xxx dollars par mois, qu'est-il arrivé au prix c'est-dans-la-poche-si-vous-acceptez-de-signer? C'est trop bas, il ne peut pas l'autoriser. Aaaaaargh!!!
Finalement, on s'en tire avec xxx + quelques dollars de plus par mois, après une ultime tentative pour sortir de là la tête haute. Nous sommes pourris pour négocier mais nous avons tout de même notre fierté.
Quand même, j'apprécierais beaucoup que ces charognards conserve une attitude plus sobre après conclusion de l'entente, question de me faire croire qu'ils sont effectivement frustrés du prix que j'ai réussi à leur faire gober. Juste pour me faire croire que je suis réellement un top négociateur, un requin qui va vraiment les mettre dans la rue. Juste un peu. Juste pour que j'ai pas l'impression de me faire enculer avec les extras et les garanties prolongées à la con.
Et puis, des félicitations, c'est quoi c't'affaire? C'est pas un accomplissement d'acheter ou de louer un véhicule automobile. C'est pas le fruit d'un effort soutenu. Enfin, si, un peu. Mais comprenez, c'est pas comme avoir un enfant. Alors là, c'est vraiment quelque chose qui mérite des félicitations. Pas une voiture. C'est qu'une boîte de métal montée sur quatre roues qui va me transporter du point A au point B.
"Féclicitations, c'est une 4 portes et elle pèse 1500 kilos! Elle a les phares de l'ancien modèle."
Fameux.
La bonne nouvelle, c'est qu'après quelques jours seulement, la voiture fait déjà ses nuits.
Choisissez votre qualificatif. La musique contemporaine n'est pas facile à assimiler. Certains diront que c'est hermétique. D'autres diront que c'est carrément de la fumisterie.
Rares sont ceux qui prennent le temps de vraiment s'intéresser aux grandes oeuvres de la musique classique. Ça demande un effort et un état d'esprit qui sont difficiles à atteindre dans nos sociétés déjà très préoccupées par le temps. Malgré cela, la plupart des gens s'entendent pour dire que les Bach, Mozart, Handel et autres ont créé des oeuvres grandioses.
Pour ce qui est de la musique contemporaine, bien, je doute qu'on retrouve une aussi belle unanimité. D'abord, les artistes et leurs oeuvres sont moins bien connus du grand public. Ce n'est pas tout à fait le genre de trucs qu'on va diffuser à la radio, même sur les quelques rares stations qui diffusent de la musique dite classique. Philip Glass, Arvö Part, Steve Reich, John Cage ne sont pas non plus des noms que monsieur et madame tout-le-monde entendent très souvent.
Il est facile de rejeter un courant artistique qui n'a pas passé avec succès l'épreuve du temps. Facile d'être fermé à une démarche qui, conformément à l'une des nombreuses définitions de l'art, dérange, provoque et pousse le spectateur hors de sa zone de confort.
Je suis tombé sur ce clip d'un concert dédié au compositeur américain John Cage. On y présente l'une de ses oeuvres les plus connues (enfin, pour ceux qui connaissent ses oeuvres), la pièce en trois mouvements 4'33". Oui, on parle bien de 4 minutes et 33 secondes, ce qui représente en fait la durée de la pièce.
Original, direz-vous, de donner un titre pareil à une pièce musicale, mais so what?
Il n'y a pas que ça. Pas une seule note n'est jouée pendant la pièce. Ce que Cage a "composé", c'est ce qu'il définissait comme l'impossibilité du silence dans le monde qui nous entoure. La présence immuable des sons ambients, dans une salle de concert par exemple.
J'avoue que cet audace, cette façon perverse d'interpréter musicalement la réalité me fascine. Je pense que le génie de sa démarche va bien au-delà d'une pièce de 4 minutes et 33 secondes pendant lesquelles aucune note n'est jouée. Ça va jusque dans la performance elle-même.
Dans la participation du public, qui a payé pour écouter une pièce musicale sans notes.
Dans la participation d'un orchestre symphonique, dont les musiciens s'exécutent sans utiliser leurs instruments, tout en tournant les pages de leurs feuillets au gré des mesures.
Dans la présence du chef d'orchestre, qui domine magistralement sa formation, la baguette immobile, tout en suivant le déroulement sur un réveil.
Dans le fait que les spectateurs se retiennent de tousser jusqu'aux pauses entre les 3 mouvements.
Dans l'ovation enthousiaste accordée au chef et à ses musiciens à la toute fin de la pièce.
Je vous encourage à regarder le clip au complet. Moi-même, après avoir visionné le tout, j'ai eu une folle envie de préparer ma propre interprétation de 4'33" dans mon salon mais j'ai bien peur qu'il me serait impossible d'arriver à reproduire des conditions d'acoustique aussi extraordinaires.
Il y a dans les environs du magasin La Baie du centre-ville un itinérant anglophone d'une cinquantaine d'années qui passe ses grandes journées à discourir tout seul. Probablement schizophrénique comme plusieurs de ces pauvres bougres le sont.
Celui-ci fait partie de ceux qui semblent un tantinet agressif. Je dis "semblent" parce qu'en autant que je sache, il n'a jamais embêté qui que ce soit. Il se contente de se promener en proférant une litanie interminable d'injures et d'obscénités de sa grosse voix. Ça ressemble à un croisement entre Popeye et le capitaine Haddock (tiens, deux marins célèbres!).
Ce matin, alors que je traversais le Square Philips, j'ai passé tout près de lui. C'est à ce moment qu'il s'est mis à me suivre du regard et à vociférer en utilisant le qualificatif "bald-headed fag". Ouais. Bon matin à vous aussi.
J'avoue que ç'aurait pu être pire. Il aurait pu me traiter de "fat bald-headed fag".
Ouais, mine de rien, ceci est mon 100ème message sur le blogue. Ta-da!!! [Explosion de confettis]
Sauf que ces jours-ci, je ne suis pas un très bon blogueur. À un message tous les huit jours, les fidèles lecteurs doivent se sentir délaissés. Mea culpa... Je vais essayer d'être plus régulier.
Aujourd'hui, j'ai deux sujets touchant des curiosités mathématiques et des jeux de l'esprit.
Tout d'abord, à la demande de mon ami François, un autre extrait du bouquin Coincidences, Chaos, and All That Math Jazz, dont j'ai parlé dernièrement. L'exemple choisi fait référence à la notion d'infini et démontre comment on peut s'amuser à en faire ressortir le caractère paradoxal.
Prenons un hôtel fictif, l'Hôtel Infinité, qui contient une infinité de chambres. Prenons maintenant une équipe sportive professionnelle, de passage dans la ville où est situé l'hôtel, pour disputer un match contre l'équipe locale. Cette équipe a la particularité de compter une infinité de joueurs. Ces joueurs portent des numéros servant à les identifier lors des matchs, de 1 à l'infini. On peut se douter qu'il est extrêmement difficile de trouver un endroit pour loger cette joyeuse bande vu leur nombre. Heureusement, il y a l'Hôtel Infinité!
Dans un premier temps, le commis à la réception, soucieux de servir les clients de l'hôtel avec efficacité, indique aux joueurs de prendre les chambres dont les numéros correspondent aux numéros qui leur sont attribués. Donc, le joueur au dossard numéro 1 prendra la chambre numéro 1, celui ayant le dossard numéro 2 prendra la chambre numéro 2, et ainsi de suite jusqu'à l'infini. Tout ce beau monde aura une chambre. Seulement voilà, le commis avait oublié quelqu'un: l'entraîneur de l'équipe. Pas de problème, il téléphone à chaque chambre (ouf, méchant quart de travail!) pour demander à tous les joueurs de se déplacer d'une chambre. Ainsi, le joueur numéro 1 se déplace dans la chambre 2, le joueur 2 se déplace dans la chambre 3, et ainsi jusqu'à l'infini. À la fin, l'entraîneur peut emmenager dans la chambre 1, laissée vacante par tous ces déplacements. Donc, même dans un hôtel dont l'infinité de chambres est occupée, il y a toujours moyen de libérer une chambre pour accomoder un visiteur de plus. Autrement dit, il y a aura toujours de la place dans l'infini pour l'infini plus 1!
Autre situation paradoxale, cette fois lors du deuxième séjour de l'équipe dans l'Hôtel Infinité. Pour ne pas avoir à faire déplacer tous ses joueurs comme la dernière fois, l'entraîneur décide cette fois-ci de loger dans un hôtel différent. Mais comble de malheur, une autre équipe ayant une infinité de joueurs se présente à l'hôtel. Le commis, pour régler le problème, propose aux joueurs de la première équipe de se déplacer dans les chambres portant les numéros correspondant aux doubles de ceux indiqués sur leurs dossards. Ainsi, le jouer numéro 1 se déplace dans la chambre numéro 2, le joueur numéro 2 dans la chambre numéro 4, le joueur numéro 3 dans la chambre numéro 6, etc. Les chambres libérées, portant les numéros impairs, peuvent maintenant accueillir les joueurs de la deuxième équipe. Fait surprenant, malgré que l'hôtel ayant une infinité de chambres soit occupé par une infinité de visiteurs, il semble possible d'accueillir une infinité de visiteurs additionnels. L'infini peut donc contenir l'infini plus... l'infini! Avouez que c'est pratique et amusant. Sauf pour l'entraîneur de la première équipe, qui ne voit pas les choses de cette façon. Mécontent de voir ses joueurs dérangés à chaque fois qu'ils séjournent dans cet hôtel, il leur demande de quitter en guise de protestation. Ce faisant, toutes les chambres portant les numéros pairs se libèrent. On se retrouve donc avec un hôtel ayant une infinité de chambres, occupées par une infinité de visiteurs (les joueurs de la deuxième équipe) qui est pourtant à moitié vide! Mince, c'est fou comme c'est flexible ce truc d'infini!
Passons maintenant aux jeux de l'esprit. Je vous propose quelques vidéos dans lesquels on manipule la perception du spectateur (vous). Amusez-vous bien!
Rien à faire au bureau. En attente de réponse d'un client pour continuer le développement d'un machin bout de code pour une application conçue par une autre firme et qui est mal foutue et pas documentée. En attente de réponse d'un autre client chez qui je suis censé être capable de me connecter à distance pour faire des tests (ça fait presque 3 mois qu'on essaie de faire fonctionner cette cochonnerie).
Bienvenue dans le merveilleux monde de l'informatique.
Je suis au beau milieu d'un bouquin intitulé A Walk in the Woods, écrit par Bill Bryson, un auteur américain. En fait, je ne suis pas présentement en pleine lecture. J'ai beau n'avoir rien à faire au bureau, je ne suis pas assez côlon pour m'asseoir à mon bureau, livre à la main, bien en vue de mes collègues. Non, il y a quand même des petites choses à faire, du ménage et d'autres patentes, pour faire semblant d'avoir l'air occupé.
Mais revenons au livre, si vous le voulez bien. Ça raconte le périple de l'auteur à travers le sentier des Appalaches, une randonnée de quelques 3500 kms traversant 13 états américains, de la Georgie au Maine. Bryson, qui a entrepris cette "balade" au milieu des années 90, a pondu un récit à la fois drôle et informatif. Le genre de truc qui donne envie de remplir son sac à dos et de partir. Surtout quand t'es sur le neutre, à la job. Je me verrais bien partir quelques mois à l'aventure, dans les Appalaches ou sur le sentier transcanadien, coucher à la belle étoile, arriver nez à nez avec un ours noir et hurler mentalement "TAB*@&%#, KOSSÉ QUE J'FAIS ICITTE? DIRE QUE J'AURAIS PU ÊTRE AU BUREAU, À ATTENDRE TRANQUILLEMENT QUE LES CLIENTS ME RAPPELLENT POUR ME DONNER LES RÉPONSES QUE J'AI BESOIN POUR CONTINUER LE DÉVELOPPEMENT DE LEUR APPLICATION!"
Mais non, blague à part, ça me plairait de jouer au coureur des bois. Je pourrais même écrire un livre sur mon épopée et inspirer à mon tour des légions de jeunes gens à partir à la découverte de leur vrai moi dans les forêts laurentiennes.
Je vais me réserver cela pour plus tard, quand je traverserai la crise de la quarantaine. Ça ne devrait pas tarder, l'âge moyen pour la subir est 46 ans et chez les hommes, semble-t-il qu'elle dure entre 3 et 10 ans, ce qui devrait me laisser amplement de temps pour traverser l'Amérique de bout en bout.
Le métro de Montréal. Y'a toujours quelque chose à dire du métro de Montréal.
Hier matin, grande journée, ouverture officielle des nouvelles stations de métro de Laval. Nos voisins du nord enfin reliés au réseau de métro de la grande ville. C'est bien. Le "baptême de feu" de ces nouvelles stations fut toutefois assombri par une interruption de service sur la ligne verte, couvrant l'île d'est en ouest, entre les stations Honoré-Beaugrand et Pie-IX. À l'heure de pointe. Pendant 90 minutes.
Ouch! Le "timing" était pas génial. Pas un problème technique dans ce cas-ci mais une tentative de suicide quelque part dans l'une des stations impactées. On s'est alors tournés vers des bus navettes qui nous amenaient directement à la station Pie-IX, d'où nous pouvions continuer jusqu'au centre-ville.
Les gens ont subit le contretemps sans maugréer, amusés surtout que cela se produise au moment où la Société de Transport de Montréal célébrait en grande pompe l'ouverture des stations de Laval avec la complicité des médias montréalais. Faut dire qu'une tentative de suicide, réussie ou non, commande un minimum de sobriété et de compassion. Sauf de la part du répartiteur (ou chef de station, que sais-je) de la station Honoré-Beaugrand, qui, pour égayer l'atmosphère sans doute, répondait d'un ton facétieux, à qui lui demandait combien de temps ça prendrait avant la reprise du service, que ça dépendait s'il y avait un seul ou plusieurs morceaux à ramasser. (Yeoww, malaise...) J'ai mis cela sur le compte du stress, les employés de la STM sont parfois pris à partie pour les problèmes de service dont ils ne sont évidemment nullement responsables.
(Une paranthèse ici. J'ai l'air de bitcher mais j'aime beaucoup le métro. C'est rapide, sécuritaire et propre. Enfin, relativement, malgré qu'il y ait toujours place à de l'amélioration. Enfin, c'est mon endroit de prédilection pour lire. Fin de la parenthèse.)
Finalement, une fois assis dans le métro, à la station Pie-IX, la situation s'annonçait bonne. Jusqu'à ce que la rame s'immobilise à la station Joliette (ou Préfontaine), que les lumières des wagons s'éteignent et que la ventilation s'arrête. C'est à ce moment que la voix du maire Tremblay s'est fait entendre. Non, pas pour nous divertir pendant cet arrêt momentané, mais pour vanter le métro de Montréal par le biais d'un message enregistré pour l'occasion, eh oui, de l'ouverture des stations de métro de Laval! Son message fut aussitôt suivi par celui du directeur de l'Agence Métropolitaine de Transport, de la fondatrice de l'organisme Équiterre et du porte-parole de je ne me souviens plus quel machin. Leurs messages au peuple étaient unanimes et dithyrambiques, bordel que c'est génial le transport en commun!
J'ai vu plusieurs yeux rouler vers le ciel. Et j'ai entendu quelques rires cyniques.
Lorsque j'ai finalement atteint ma destination, la station McGill, j'ai pu entendre un autre message enregistré. "Attention, attention! Le service est maintenant rétabli, entre les stations Pie-IX et Honoré-Beaugrand. La STM vous remercie de votre compréhension."
Samedi, c'était jour d'épicerie. Sur un bout d'allée, il y avait un étalage de maïs soufflé en sachets, à faire éclater au four à micro-ondes. Parmi les différentes variétés offertes, les bbq, cheddar, menthe vanillée (beurrrrrk, non, je déconne) et autres extra-beurres, j'ai sursauté en voyant du maïs soufflé à saveur de ... maïs!
Dans un élan imaginatif et tordu, j'ai pensé qu'on avait utilisé du maïs génétiquement modifié afin qu'il goûte ce qu'il est sensé goûter lorsqu'il n'est pas génétiquement modifié.
Sérieusement, c'est farfelu comme hypothèse?
On a déja vu d'autres serpents de ce genre se mordre la queue...
Juste pour vous amuser un petit peu, je vais vous garrocher quelques curiosités mathématiques tirées d'un livre dont je viens de terminer la lecture. Ça s'intitule Coincidences, Chaos, and All That Math Jazz et c'est écrit par deux profs de maths américains, Edward B. Burger et Michael Starbird. Le genre de vulgarisation scientifique qui nous apprend des trucs inutiles mais fascinants. C'est à moitié dans l'esprit de ce blogue, futile mais pas totalement anodin. Anyway, lire ce genre de bouquin dans le métro le matin, c'est assez amusant. T'es assis à hocher la tête en te disant, whooooooa, cool!
Alors, dans le désordre:
- Conjecture de Goldbach
Un mathématicien allemand du 18ème siècle, Christian Goldbach, a proposé une conjecture qui, une fois revue et révisée par le mathématicien suisse Leonhard Euler, dit ceci: Tout nombre entier pair supérieur à 2 est la somme de 2 nombres premiers.
La conjecture n'a jamais été prouvée mathématiquement, c'est à dire qu'il n'existe pas de formule savante pour démontrer que la proposition s'applique à tous les nombres entiers pairs jusqu'à l'infini. On a tout de même réussi à la vérifier sur tous les nombres jusqu'à 3 X 1017 (3 suivi de 17 zéros ou 30 quatrillions), grâce à des opérations effectuées sur ordinateur.
- Feuille de papier pliée 50 fois
Si vous preniez une feuille de papier, disons au format 8.5 X 11, et que vous réussissiez à la plier 50 fois sur elle-même (essayez seulement de vous rendre à 7 pliages, c'est difficile en ta...), quelle épaisseur atteindrait la feuille, selon vous? Quelques millimètres? Quelques centimètres? Plus? Sûrement pas plus, pensez-vous.
La réponse est un peu moins de 103 000 000 de kilomètres. Un pli de plus et on passe à tout près de 206 000 000 de kilomètres, soit très loin au-delà de la distance entre la Terre et le Soleil. Impossible, dites-vous? Faites un test simple. Puisque plier une feuille autant de fois est physiquement impossible, empilez plutôt des feuilles. Si vous avez un paquet de feuilles pour imprimantes (genre paquet de 250 ou 500), commencez en empilant 2 feuilles, puis 4, puis 8, puis 16 et ainsi de suite, en doublant à chaque fois. Vous verrez que l'épaisseur du paquet augmente vachement vite (l'augmentation est exponentielle) et vous comprendrez aussitôt comment vous dépassez la distance Terre-Soleil en 51 itérations. Vous auriez besoin d'empiler 2 251 799 813 685 248 feuilles pour compléter l'expérience (2 élevé à la puissance 51).
- Dette américaine
Elle s'élève à environ 7 000 000 000 000 de dollars. Si le gouvernement américain décidait de promulguer une loi très contraignante visant à accélérer le remboursement de cette dette, il arriverait sûrement à la rembourser assez rapidement, non?
En supposant que les États-Unis remboursent à raison de 1 000 000 de dollars par heure, ça leur prendrait presque 800 ans pour effacer leur dette. Après tout, à 8 760 heures par année, ça ne fait 8 760 000 000 annuellement! Soudainement, mon hypothèque ne me paraît plus aussi énorme.
Deux gars se rencontrent dans un grand magasin, au rayon des vêtements pour hommes (là où il y a seulement des hos&@%* de polos à rayures horizontales). L'un de ces deux gars est votre humble primate et l'autre est le père de l'ami de son fils.
- Tiens, toi aussi ta blonde t'as envoyé t'acheter du nouveau linge?
Je n'arrive pas à trouver des chandails polos et avec des rayures verticales. Seulement avec des rayures horizontales, qui me feraient paraître (plus) gros! C'est connu, les rayures verticales amincissent.
Avec les rayures horizontales et surtout, les couleurs offertes, j'aurais l'air d'une télé au plasma grand (très grand) écran quand la télé numérique fout le camp.
J'écoute l'émission Maisonneuve en direct à la radio de Radio-Canada. Nous en sommes à la partie tribune des auditeurs. Le sujet traité est la tuerie qui a eu lieu hier à l'université Virginia Tech.
Il est inévitablement question du contrôle des armes à feu, comme on peut s'y attendre suite à un évènement de ce genre. J'entends des commentaires d'auditeurs qui me font hurler. L'un d'eux fait remarquer que le contrôle des armes à feu n'aiderait en rien à éviter ce genre d'évènement. J'ai tendance à être d'accord avec le quidam. Pas que je sois en désaccord avec le contrôle des armes à feu. Je pense au contraire que tout individu qui a l'intention de se procurer une arme devrait l'enregistrer, peu importe la forme que ça doit prendre. Mais ça n'empêcherait certainement pas un fêlé de sauter sa coche et provoquer un carnage. Ce type d'évènement, isolé, est difficile à prévenir. C'est malheureux mais c'est comme ça.
Là où les oreilles me dressent, c'est quand le type élabore sa pensée et en vient à jeter le blâme sur les jeux vidéo et les dessins animés.
Alors là, je décroche. Faut vraiment être taré au superlatif!
Les américains baignent dans une culture qui valorise les fusils, ils glorifient et médiatisent à outrance leurs interventions militaires (interventions basées sur des prétextes plus que douteux), font preuve d'un puritanisme débile et répressif, sont constamment placés sur un pied d'alerte dans l'attente d'attentats terroristes imminents et qu'est-ce qu'on pointe du doigt pour expliquer qu'un individu perde le contrôle et tue 33 de ses semblables dans une école?
Les jeux vidéos et les dessins animés.
Ah oui, le type a oublié aussi, la musique rock, les bonbons qu'on donne aux enfants et la légalisation des mariages gais.
Il y a une chanson du groupe Deep Purple dont le titre assez éloquent reflète mon état d'esprit en ce moment. Elle s'appelle "Sometimes I Feel Like Screaming".
Après les concours de "air guitar", où les participants font étalage de leur virtuosité à la guitare imaginaire (après des années de pratique dans l'intimité de leurs demeures), voici un autre type d'anciens adolescents boutonneux qui exhibent leurs talents.
Mesdames et messieurs, le "air sex".
Dans ce concours, les quidams simulent sur scène des relations sexuelles. Ils sont seuls, même si leurs performances peuvent mettre en scène plusieurs personnages, imaginaires dans ces cas-ci.
Courtoisie des japonais. Sont weirds au pays du soleil levant.
Je suis en deuil aujourd'hui. L'écrivain Kurt Vonnegut Jr avait 84 ans.
Il était natif d'Indianapolis, la plus grande ville du monde n'ayant pas été construite à côté d'un plan d'eau ou d'une voie navigable. Il a combattu lors de la deuxième guerre mondiale, pendant laquelle il a été fait prisonnier par les allemands. Il a d'ailleurs survécu au bombardement de Dresde, ville où il était emprisonné vers la fin de la guerre. Cet évènement l'a plus tard inspiré pour son livre Abattoir 5 (dont on a fait un film au début des années 70).
On l'a catalogué comme écrivain de science-fiction à cause de certains de ses premiers livres (dont Abattoir 5) mais il ne se considérait pas lui-même comme tel. Son oeuvre, variée, le place parmi les grands auteurs américains. J'ai en mémoire un article dans lequel on le plaçait au même niveau que les Mark Twain, Herman Melville, Norman Mailer, Joseph Heller, John Irving, etc.
J'ai été un lecteur avide de son oeuvre, il y a plusieurs années de cela. Je n'ai pas tout lu ce qu'il a écrit mais c'est l'écrivain dont je me suis tapé le plus de bouquins. Ses personnages désoeuvrés, un peu déconnectés de leurs émotions, en marge de leurs semblables, passifs face aux évènements qu'ils subissaient, ça venait me chercher. Son humour, absurde, sarcastique, ça aussi ça me parlait. Lorsqu'il signait son nom, il ajoutait un gribouillis en forme d'étoile pour représenter un sphincter. Singulier personnage.
Je lui envoie une fleur, le monsieur m'a procuré de très bons moments de lecture.
Vous vous souvenez de Matt, qui a fait le tour du monde en dansant?
Dans la section vidéos de son site, il a intégré quelques clips que sa démarche a inspiré. Certains sont assez amusants, par exemple ceux qui mettent en scène des personnages virtuels dans des environnements de jeux en ligne.
Je pense parler au nom d'à peu près tout le monde quand je dis qu'on est plus capable de voir cette maudite neige tomber! La gadoue, écoeuré! Le froid et l'humidité, écoeuré!
Lâchez-nous!!!
Message au réchauffement climatique: maintenant serait un bon temps pour te manifester. Siouplaît.
Pour ceux que ça intéresse, le Dieu de l'Ancien Testament est un psychopathe dément, le pire tueur en série de toute l'histoire de la Création. Et même d'avant la Création puisque Dieu précède celle-ci et est en dehors d'elle (mais ça, c'est une énigme théologique qui dépasse de beaucoup les objectifs de ce blogue et les compétences intellectuelles du primate qui y sévit).
Quelqu'un, quelque part, a fait le décompte des victimes du Big Boss, comparé à celui de son éternel némésis, j'ai nommé Satan Lucifer-Béelzébul (à ne pas confondre avec Bob "Satan" Tremblay, du club de motards des Bitching Riders), et ça donne ceci sur un graphique.
Bon. Je dirais qu'on a là un Type qui a la mèche courte. Dieu merci (oh, que c'est cute!), le Type s'est assagi entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Rien de mieux que des vacances, pas vrai? Faut avouer qu'un univers à créer et une gang de primates soi-disant évolués à illuminer de Son Existence, ça fait beaucoup de responsabilités et ça peut taper sur les nerfs éventuellement.
Quant à Satan, compte tenu de sa performance et de sa réputation, j'en conclus qu'il a d'abord et avant tout un problème de relations publiques.
Depuis peu, je m'initie aux technologies de développement Java. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les technologies de l'information, Java est l'une des technologies très en vogue actuellement, de plus en plus utilisée par les entreprises, notamment pour leurs sites web. Ça l'est souvent pour des sites de type commercial grand public ou transactionnel. Vous commandez le plus récent best-seller chez votre libraire électronique préféré? Vous choisissez des billets en ligne pour le prochain spectacle de votre groupe favori? Il y a des chances que votre achat soit géré par une application Java. Pas systématiquement mais souvent. Enfin bref, ça permet de développer des trucs très complexes et conséquemment, les outils de développement disponibles sont eux aussi très complexes.
Il y a heureusement des tas de ressources et informations sur le sujet qui sont disponibles gratuitement sur le net. C'est une pratique courante pour les développeurs informatiques de parcourir le web à la recherche d'information. J'ai donc trouvé un guide d'utilisation (en version électronique évidemment) pour un outil de développement dont je me sers.
Dans l'introduction du manuel, on décrit le document comme un tutoriel de base, un guide étape par étape pour configurer et utiliser le logiciel. Notez l'expression "tutoriel de base". En fait, je traduis car le document est en anglais et l'expresson originale est "basic tutorial". Donc, tutoriel de base, ça devrait me permettre de me familiariser en douceur avec le machin, non?
LA PATENTE EST UNE BRIQUE DE 696 PAGES! LA VACHE, RIEN QUE ÇA?
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Vive l'informatique!
Dans le quotidien gratuit du métro, il y avait un article coiffé du titre suivant:
KEITH RICHARDS DÉMENT AVOIR SNIFFÉ SON PÈRE
Délirant!
L'article fait suite a un texte qui est apparu plus tôt cette semaine sur les fils de presse et qui a fait le tour du monde semble-t-il. Dans cet article, on disait que le guitariste des Rolling Stones avait un jour sniffé les cendres de son défunt père, cendres qu'il avait conservé dans une urne selon la tradition.
Lorsque j'ai lu l'article initial, ma première réaction a été de m'esclaffer et de dire "Come on! Ça peut pas être vrai c't'affaire là!" J'ai souvent cette réaction quand je tombe sur des potins relatant les extravagances des gens riches et célèbres. Je me demande toujours si des individus peuvent disjoncter à ce point ou si on n'a pas affaire à des légendes urbaines en devenir. J'ai lu l'autobiographie de Frank Zappa tout récemment. Le bruit a longtemps couru que Zappa avait un jour déféqué sur scène lors d'un de ses spectacles, ce que le principal intéressé a toujours démenti en qualifiant cette rumeur de grosse connerie. Pour qui connaît Zappa, ça ne ressemble effectivement pas à quelque chose qu'il ferait. Le gars était bien sûr provocateur et excentrique mais je pense qu'il était au-dessus de ce genre de truc.
Mais le truc de Keith Richards, vrai ou pas, a fait ma journée! C'est une perle ce titre!
À cette période-ci dans l'année, avouons-le, la gadoue dans laquelle nous pataugeons n'est plus de la neige à nos yeux, c'est de la merde blanche.
En tout cas, c'est dans cet état d'esprit que j'ai mis le nez dehors ce matin, pour récupérer le journal de ma boîte aux lettres. Ma première pensée a été "Bâtard de cochonnerie!" à la vue de toute cette neige lourde et collante sur les arbres, au sol et sur les voitures. Bien sûr, je savais que cette neige serait là, j'avais entendu les prévisions météo et de plus, j'étais sorti hier soir. J'avais donc eu un avant-goût de ce "cadeau" du ciel. N'empêche, le fait de savoir que je découvrirais un manteau de neige (une couche de merde blanche, oui) à mon réveil n'a pas empêché mon cerveau de refuser la réalité jusqu'à ce qu'elle s'impose à mes sens.
Le pire était de zigzaguer entre les immenses flaques de neige à demi fondue et de devoir faire de grandes enjambées à chaque rue qu'on traverse. Ça et le fait d'avoir à chausser à nouveau des bottes, ce qui me fait pester immanquablement à chaque fin d'hiver. Comprenez-moi bien, j'aime bien l'hiver. C'est la fin de l'hiver qui me tue. Cette période tampon avant l'arrivée du printemps où on ne sait jamais si il va neiger, pleuvoir ou faire grand soleil, si le mercure va s'éclater et me faire suer sous mon manteau ou se morfondre dans des températures subpolaires.
Il y avait quand même de jolies choses à voir. En descendant la côte du Beaver Hall, il y avait une succession de vagues minuscules qui dévalaient l'asphalte et qui finissaient en torrents sur la rue Viger. Et puis j'ai procuré un moment d'hilarité à ma douce lorsqu'en partant de la maison, un gros tas de neige m'est tombé dessus juste au moment où je passais sous l'arbre du voisin.
Nous aimons tous consulter des listes et des palmarès. Que ce soit dans les journaux, les magazines, ou même dans les émissions de télé (Les 100 moments les plus embarassants de l'histoire du rock, sur Musique Plus, est un exemple assez trash qui me vient à l'esprit). Sur le web, il y a beaucoup de ces listes, notamment sur des sites commerciaux comme Amazon (les clients du site créent des listes de leurs trucs préférés pour le bénéfice des autres clients du site), mais également sur les blogues. Pour ne pas être en reste avec une tradition naissante, j'ai décidé de concocter mes palmarès personnels.
J'ai une ex-collègue de travail avec qui je discutais très souvent de livres, de musique et de films. On se disait qu'il serait intéressant d'échanger des Top 10 de nos préférences en ces différents domaines. Je débute donc par des disques que j'affectionne beaucoup et qui ont marqué des périodes de ma vie. Certains sont dans mon étagère à CD depuis très longtemps. En fait, certains sont entrés dans ma collection sous forme de vinyle (yo, les jeunes, microsillon, long-jeu, 33 tours, ça vous dit quelque chose?) et sont réapparus un jour sous forme de CD. Je les écoute encore avec beaucoup de plaisir. Mes choix ne sont dans aucun ordre particulier. J'ai même trouvé des clips ou des extraits de spectacles pour la plupart de ces albums, que j'inclus pour votre plaisir auditif et visuel.
Trivium - Arvo Part, Philip Glass, Peter Maxwell-Davies
Ooooooh, musique ésotérique, planante... C'est un truc obscur, que j'avais entendu dans la section de musique classique chez Sam the Record Man, rue Ste-Catherine. Séduit par cet orgue magnifique, j'avais acheté sur un véritable coup de tête. Enregistré dans une cathédrale de Zurich, ce disque contient des pièces de trois grands compositeurs contemporains. Ça tient à la fois de la musique sacrée et de la musique répétitive et c'est assez introspectif. Pas accessible à priori mais vaut la peine d'être entendu. Désolé, pas trouvé d'extrait.
The Catherine Wheel - David Byrne
Cet oeuvre avait été commandée par la chorégraphe new-yorkaise Twyla Tharp, de la compagnie de danse du même nom. La musique de Byrne, leader du groupe The Talking Heads, est rythmée et convient parfaitement à un spectacle de danse moderne (mais qu'est-ce qu'il connaît à la danse moderne, le singe blogueur?). David Byrne est un musicien tout à fait génial et éclectique, qui puise dans tous les styles et dans les musiques de toutes les cultures. Ça donne une musique entraînante avec des paroles bizzares. Une recherche d'informations sur le spectacle nous apprend que celui-ci traite de la désintégration de la famille nucléaire. Les paroles de la pièce His Wife Refused, pour le fun:
A great big house- with nothing in it He comes home says "Now wait a minute" He's comin' in She's goin' out He turns around says, "What's that about?"
Do what they like, the kid's in school Think she don't know, now, who's kidding who? He turns around says "Who wants to know?" Open the door and there's nobody home!
Go ahead- fill their heads Go ahead- fill their heads with poison Take a look- these people are savages! Take a look- at their misfortune
Yo, la vie trépidante de l'homme moderne, quoi! Go ahead - fill their heads with poison!
The Kick Inside - Kate Bush
Certains critiques l'ont qualifiée de Peter Gabriel féminine. Elle avait certainement un style très à elle et son oeuvre a inspiré plusieurs artistes dont Tori Amos, Fiona Apple, Sarah McLachlan et Sinéad O'Connor, pour ne nommer que celles-là. Chose certaine, sa voix est unique et possède un registre très large (on dit que sa voix couvre huit octaves). Les chansons sont magnifiques malgré la gravité de certains sujets traités (l'inceste, le suicide). Fait à noter, elle avait 19 ans lorsqu'elle a enregistré cet album et certaines des chansons avaient été composées alors qu'elle n'avait que 15 ans. L'album a été co-produit par David Gilmour, de Pink Floyd, qui a été un espèce de mentor pour elle.
La pièce Moving, émouvante avec ses chants de baleines en ouverture. Ça date un peu, en terme de look, mais c'est vraiment la voix qui est sa force.
Wuthering Heights, inspiré du roman du même nom par Emily Brontë.
Lost in Space - Aimee Mann
Aimee Mann est une autre chanteuse avec voix très spéciale, pas spécialement puissante mais très cristalline. Musicalement parlant, ça donne quelque chose de très folk et intimiste tout en étant légèrement pop. L'illustration de la pochette est vraiment jolie. Il y a d'ailleurs deux courtes bd d'accompagnement avec le disque, du même illustrateur.
Clip de la pièce Pavlov's Bell.
The Moth, en spectacle.
La chanson-titre, Lost in Space.
Don't Smoke in Bed - Holly Cole
Holly Cole, c'est une voix et des yeux à donner des chaleurs. Une tonalité grave et sensuelle, très affirmée. Un critique a déjà dit d'elle qu'elle n'avait pas la plus grande voix mais qu'elle savait mieux que quiconque l'utiliser pour livrer le type de chansons qu'elle interprète. Et dans un créneau très pointu mêlant le jazz et la pop, elle trouve le moyen de donner un second souffle à des classiques. Un peu de "human interest" avec ça? Cole est venu au Festival de Jazz de Montréal à plusieurs reprise et semble-t-il qu'elle adore la ville.
Je n'ai malheureusement pas trouvé de clip à intégrer dans le blogue mais il est possible de les regarder directement sur le site de Holly Cole, dans la section "video gallery". Sur cet album, il y a la chanson I Can See Clearly Now, de Johnny Nash. Également, la reprise d'une chanson plus obscure des Beatles, I've Just Seen a Face, qui est sur un autre de ses albums mais qui vaut l'écoute.
The Best of the Song Books - Ella Fitzgerald
L'une des grandes dames de la chanson américaine qui interprète des classiques du jazz chanté. Tantôt ça swinge, tantôt c'est très mollo. Ça fait aussi big band par moment et c'est pas hermétique du tout, contrairement à certaines autres branches du jazz. Ça s'écoute vraiment bien, surtout lors d'une petite ballade en voiture, un dimanche de printemps.
Bewitched, Bothered and Bewildered.
Master serie - Jacques Brel
Au cégep, j'ai eu un cours dont le sujet était la chanson française et dont le travail de session devait porter sur l'oeuvre d'un artiste. Tout le monde voulait s'approprier Brel, possiblement parce que c'est celui dont l'oeuvre semblait la plus intéressante aux yeux des étudiants blasés que nous étions. Personnellement, je connaissais peu ces grands auteurs francophones qu'étaient Brel, Brassens, Montand, Aznavour, Ferrat et j'en passe. Avec le temps, mes horizons musicaux se sont élargis et j'ai découvert avec beaucoup d'intérêt ces monstres sacrés. Brel est un monument parmi les monuments, en raison de sa prose recherchée et de l'intensité de ses interprétations. Y'a de ces oeuvres qui ne se démoderont jamais.
Ne me quitte pas, un incontournable de Brel.
Jef, dans un clin d'oeil à votre humble primate.
Les remparts de Varsovie, sur un ton plus léger.
Tu m'aimes-tu? - Richard Desjardins
Un autre poète, plus près de nous celui-ci. Richard Desjardins, c'est des chansons d'amour criantes de tristesse. Tortueux dans Tu m'aimes-tu et dans Et j'ai couché dans mon char, décapant dans Le bon gars, sombre et vaguement prophétique dans Va-t'en pas. Desjardins n'a pas une grande voix mais il sait transmettre l'émotion de ses pièces.
The Road to You - Pat Metheny
Vieux routier du jazz instrumental, Pat Metheny propose des mélodies apaisantes, très "laid-back". Cet album regroupe des succès interprétés lors d'une tournée européenne. Un autre habitué du Festival de Jazz de Montréal, qui m'avait ravi lors d'un spectacle en trio au Club Soda de l'avenue du Parc. Et ça s'écoute vraiment bien en travaillant.
Last Train Home, en spectacle.
Le très beau Letter From Home.
Koyaanisqatsi - Philip Glass
Philip Glass, alors lui, on aime ou on n'aime pas. Sa musique a ceci de particulier qu'elle est souvent répétitive, mêlant l'électronique à l'acoustique symphonique. Mais c'est surtout l'aspect répétitif de la chose qui a le don d'horripiler bien des auditeurs. C'est à titre de trame musicale du documentaire Koyaanisqatsi que ces pièces prennent toute leur force. J'ai rarement vu mariage aussi réussi de l'image et de la musique que dans ce film, toutes catégories confondues. J'ai vu le film à quatre reprises au vieux cinéma Ouimetoscope tellement ça m'a fait tripper. L'écoute de cet album me ramène aussitôt dans cet extraordinaire univers visuel. Pour avoir assister à un concert de Glass, je dois dire qu'il est assez impressionnant de voir et d'entendre huit claviéristes performer en synchronisation parfaite ses compositions.
Pruit Igoe, tiré du film Koyaanisqatsi.
Vessels, avec ses choeurs sublimes qui donnent la chair de poule, tiré du film Koyaanisqatsi.
Cloudscape, tiré du film Koyaanisqatsi.
A London Symphony - Ralph Vaughan-Williams
Il existe des tonnes d'oeuvres du répertoire classique qui sont admirables. J'aime particulièrement celle-ci. La première pièce, Fantasy on a Theme by Thomas Tallis, est une symphonie superbe, langoureuse et mélancolique à souhait. La deuxième, A London Symphony, est plus sobre et toute en retenue, probablement à l'image du tempérament britannique du compositeur.
Fantasy on a Theme by Thomas Tallis.
Oeuvres pour piano - Erik Satie
Ça, c'est pour les amateurs de piano. L'album contient des pièces courtes, auxquelles Satie donnait des noms assez étonnants: Gymnopédie, Les trois valses distinguées du précieux dégoûté, Choral inappétissant, etc. Joli malgré les noms déjantés, c'est très lyrique et ludique.
Gymnopédie 1, par un musicien anonyme.
Gnossienne 1, par un musicien anonyme.
The Unknown Kurt Weil - Teresa Stratas
Un autre compositeur iconoclaste, engagé politiquement contre le fascime à son époque. Weil a composé la musique de The Threepenny Opera, devenu L'opéra de 4 sous, en français, taux de change oblige je présume. L'opéra avait été écrit par Bertolt Brecht. Les deux ont collaboré à plusieurs reprise au cours de leurs carrières. Les pièces de cet album sont des chansons moins connues de son répertoire, d'où le titre. Teresa Stratas est une soprano canadienne d'origine grecque. Elle est l'une des interprètes les plus connues de l'oeuvre de Weil. Quelle voix!
Youkali: Tango Habanera.
Nanna's Lied, Complainte de la Seine et Buddy on the Nighshift. Le clip ne met pas en vedette Teresa Stratas mais une soprano portuguaise, Tania Valente. Je l'ai inclus pour la magnifique Complainte de la Seine.
En matière de musique rock, autant le dire tout de suite avant de me faire lancer l'accusation, je suis un dinosaure. Oui, je ne jure que par le bon vieux rock des années 60, 70 et 80 (mais surtout des années 70). Ça ne m'empêche pas d'apprécier des trucs plus récents mais j'ai beaucoup de difficulté à vraiment accrocher au rock actuel. Je ne suis, hélas, qu'un grand nostalgique. Au son des premiers accords, pas de cellulaire allumé pour moi, rien que la flamme d'un bon vieux briquet Bic à bout de bras pour la grande communion du rock!
Cosmic Thing - The B-52's
Un groupe néo-pop-punk qui a plus de 25 ans d'existence et qui s'est fait connaître grâce à ses premiers hits, Planet Claire et Rock Lobster. Cet album du début des années 90 est très pop et fait très beach party, à mon avis. À l'époque, je l'ai écouté des mégazillions de fois dans ma vieille Ford Escort, en route pour le travail à la quincaillerie, pour me booster de cette job déprimante.
Apparition du groupe au Today Show de NBC. Deux chansons sur l'extrait, Roam, de l'album Cosmic Thing, et Rock Lobster, de leur premier album. Whoooo, flashback! Danse de l'école secondaire, 1980, moi et mes chums (on ne danse pas voyons donc, on reste sur les côtés du gymnase et on regarde les hystériques se faire aller), on se tord de rire en regardant nos camarades de classe se garrocher par terre à la fin de Rock Lobster. "Rock Lobster... Down! Down! Down!"
Cosmic Thing, en spectacle.
Channel Z, à l'émission Saturday Night Live.
June Bug, en spectacle.
Alive II - KISS
Si je dois admettre un petit plaisir coupable, une kétainerie certaine en matière de goût musical, c'est pour cet album. Kiss, les rois du glam-rock dans leurs plus spectaculaires excès scéniques, Alive II! Cet album m'avait initialement été prêté par un ami. Une ouverture fantastique, la foule scandant le nom du groupe, l'annonceur qui hurle le classique "You wanted the best and you got the best! The hottest band in the world, KISS!", suivi des premières notes de "Detroit Rock City", une intro grinçante à deux guitares, et d'assourdissantes explosions pyrotechniques! De quoi alimenter les fantasmes de rock star de tout ti-cul qui se respecte! Après avoir égratigné la face A du disque 1, j'avais acheté une copie toute neuve que j'avais remise à mon ami alors que je conservais la copie qu'il m'avait prêté. À peine deux ans plus tard, cet ami, converti à la foi chrétienne fondamentaliste, avait brûlé tous ses disques (dont celui-ci, évidemment) et ses livres de science-fiction dans un autodafé pathétique, convaincu que les objets sacrifiés étaient l'oeuvre de Satan. Voilà pour la petite histoire. Quant à moi, la version égratignée a longtemps été la trame sonore de mes séances de "air guitar" endiablées dans le salon du domicile familial, les soirs où j'étais seul, la stéréo dans le tapis! Oups, me voilà "outé"!
Detroit Rock City, lors d'une vieille émission télé.
Love Gun, en spectacle.
Moving Pictures - Rush
Un coup de coeur pour le jeunot de 17 ans que j'étais. Le mariage parfait entre rock pesant et rock progressif. Des envolées instrumentales étourdissantes, des paroles songées (heille, du progressif, t'sé veux dire!). Attiré par la pochette, séduit par son design cartésien (oui, oui, cartésien, avec cet répartition des formes, cet équilibre entre composantes graphiques et typographie, les petites lignes judicieusement proportionnées, très années 80) et sa thématique sybilline (hoooou, un mot songé!), j'avais acheté cet album sans rien connaître du groupe ou de sa musique. Ce fut plus qu'un coup de coeur, ce fut un véritable coup de foudre. Rush est devenu mon groupe fétiche et cet album, considéré par plusieurs comme le meilleur de la formation torontoise, demeure encore aujourd'hui mon préféré. Je ne peux l'écouter sans éprouver cette nostalgie du plaisir de la découverte, de l'excitation des premières écoutes. Mes périodes d'écoute excessive ont d'ailleurs inspiré à ma douce cette phrase célèbre: "Débuzze avec ton Rush!"
Tom Sawyer, filmé pendant l'enregistrement de l'album au studio Le Studio de Morin Heights, dans les Laurentides.
Limelight, lors de la même session d'enregistrement.
L'instrumentale YYZ, au Brésil lors de la tournée 2003. La pièce avait été nominée pour un Grammy en 1982. Le prix avait été donné au groupe The Police (un autre de mes groupes préférés) pour la pièce Behind my Camel.
Superunknown - Soundgarden
Groupe-phare du mouvement grunge, avec Nirvana et Pearl Jam, Soundgarden a connu son heure de gloire avec cet album. La pièce Black Hole Sun avait été comparée à Stairway to Heaven, rien de moins, par Laurent Saulnier, alors critique de l'hebdomadaire Voir, maintenant directeur artistique du Festival International de Jazz de Montréal. Incidemment, j'ai côtoyé Laurent à cette époque lointaine où nous étions dans la même troupe scoute à Pointe-aux-Trembles, et le gars est un véritable maniaque de musique, du moins d'après mes souvenirs (un peu de name-dropping ne fait jamais de tort). Le reste de l'album est aussi solide. Donc, excellente musique, excellents musiciens, excellent chanteur.
Le dérangeant clip de Black Hole Sun.
Le clip de Fell on Black Days.
Feels like suicide, version acoustique.
Day for Night - The Tragically Hip
Un album très sombre, à l'image de la pochette. Probablement le moins commercial de l'histoire du groupe. C'est un peu grunge comme son, pas de synthés, que des guitares, pesantes et omniprésentes. Le groupe de Kingston, en Ontario, n'a pas connu beaucoup de succès au sud de la frontière, ce qui est dommage car j'estime que sa musique est de beaucoup supérieure à plein de trucs qui ont du succès sur le marché américain.
Grace, Too, à l'émission Saturday Night Live.
Inevitability of Death, en spectacle.
Message in a Box - The Police
Un autre de mes groupes fétiches. L'oeuvre est courte (cinq albums et quelques chansons inédites) mais riche. Fusion géniale de rock, de reggae et de punk, The Police a été un coup de massue dans le paysage musical de l'époque. En écoutant de très près, on découvre beaucoup de belles choses au-delà de la voix chaude de Sting: un virtuose inventif à la guitare en Andy Summer et un très grand batteur, Stewart Copeland. Ces deux compères ont par ailleurs composé quelques très bonnes pièces du répertoire, malheureusement occultées par l'apport gigantesque de Sting. Un souvenir personnel, le spectacle au vieux stade Molson de l'université McGill, un soir d'été en 1983. Les rois du reggae rock nous avaient fait danser comme des fous, au point de presque nous faire oublier que Marjo, alors avec le groupe Corbeau, avait enlevé ses bobettes en première partie!
Walking on the Moon.
Message in a Bottle, LA chanson par excellence du groupe.
Live Killers - Queen
La musique de Queen avait ce quelque chose de théatral et c'est probablement pourquoi Freddie Mercury ne chantait pas ses chansons mais les jouait. Live Killers, c'est un merveilleux assemblage de l'oeuvre hétéroclite du groupe. Un excellent dosage entre les envolées improvisées de certaines pièces et l'interprétation rigoureuse des autres. La guitare de Brian May, stridente à souhait, avait ce son unique, inimitable. Et puis point boni pour Freddie Mercury, avec le nom plus cool de toute l'histoire du rock. À mon sens, l'un des meilleurs albums live qui soit.
Killer Queen et I'm in Love With my Car, en spectacle.
Clip de Bohemian Rhapsody.
Wish You Were Here - Pink Floyd
Il y a plusieurs disques de Pink Floyd qui mériteraient de se retrouver dans mon palmarès. Tout l'oeuvre du groupe n'est d'ailleurs qu'une longue succession d'albums ayant pour thème l'aliénation. J'aime ce disque pour la beauté planante des pièces Wish You Were Here et Shine on You Crazy Diamond. Les solos de guitares de David Gilmour sont pour moi parmi les plus beaux du rock (sur tous les albums de Pink Floyd), parmi les mieux accrochés à leurs pièces respectives. Ça coule comme on dit.
Wish You Were Here, lorsque le groupe original s'est reformé, le temps du spectacle Live8.
Shine On You Crazy Diamond, lors de la tournée Delicate Sound of Thunder.
Voilà, lecteurs avides de délices sonores. Maintenant, à votre tour de me faire part de vos coups de coeur!
Prochainement sur votre blogue préféré, les livres et les films.
Coudon, c'est moi ou bien on s'est réveillé un peu plus à droite depuis hier?
Misère, moi qui pensais qu'on était pour se sortir de ça avant longtemps. Apparemment, on en a encore pour un p'tit bout. Pas fini d'entendre parler des "vraies affaires" et du "gros bon sens"...
Je reviens sur le débat des chefs. En regardant à nouveau les extraits du débat sur le site de Radio-Canada, j'ai retrouvé un passage que je trouve très drôle et qui frise l'absurdité, lors de l'échange entre André Boisclair et Mario Dumont sur le thème de l'environnement et le développement durable.
André Boisclair - Répondez à la question, M. Dumont.
Mario Dumont - M. Boisclair, laissez-moi répondre.
Pour reprendre une métaphore sportive, c'est la grande finale ce soir. Et c'est un match qui opposera plusieurs partis, dont trois qui sont particulièrement bien positionnés pour le championnat. Les élections provinciales les plus serrées depuis des lustres, avec possibilité d'un gouvernement minoritaire.
Ouuuuuh, le suspense...
Sérieusement, ça promet d'être intéressant. Et drôle également, lorsque les commentateurs et analystes des grands réseaux s'emballeront à l'annonce d'une victoire dans un comté. On aura alors l'impression d'assister à une compétition sportive au moment où une équipe marque un but. Pour le suivi du match, ma préférence va à l'équipe de ce vieux routier Bernard Derome. Quoique je vais sûrement pitonner ailleurs lors des temps morts de Radio-Canada. Il y a de fichus de bons observateurs de la scène politique sur tous les réseaux. Pourquoi se priver?
À la radio de Radio-Canada ce matin, on demandait aux auditeurs de décrire leur soirée électorale sur la boîte vocale de la station. Le message d'une auditrice m'a laissé un peu perplexe. Cette dame disait vouloir s'installer devant son téléviseur, le téléphone décroché pour ne pas être dérangée. Ooooook, on prend ses élections très au sérieux , madame chose! De plus, elle mentionnait vouloir se préparer en allant passer sa journée dans un spa, rien de moins.
Bon, d'accord, les élections d'aujourd'hui promettent d'être plus excitantes que ce à quoi nous sommes habitués d'assister. Mais un spa? La p'tite madame ne mène peut-être pas la vie la plus emballante qui soit pour s'exciter ainsi pour une soirée d'élection. Un spa? Des bougies et des huiles essentielles autour du téléviseur avec ça? Une bonne bouteille de rouge, des canapés et quelques bons fromages bien chambrés? Ok, je dérape, là. Même moi, je me taperais quelques bons fromages ce soir, élections ou pas.
Comme quoi un irritant pour plusieurs peut devenir un talent pour les autres.
Un français du 19ème siècle, capable d'un très grand contrôle sur ses expulsions intestinales, est devenu à son époque l'un des artistes de scène les mieux payés et les plus connus de son pays.
Performant sous le nom de Pétomane, le type faisait des imitations de gens célèbres (André-Philippe Gagnon peut aller se rhabiller!) et jouait de la flûte, entre autres choses. À un certain moment, il aurait même fait une simulation sonore du tremblement de terre de 1906 à San Francisco!
Ça prend quand même un certain flair pour apprécier ce genre de performance, non?
On a failli s'étouffer dimanche dernier en regardant Et Dieu créa Laflaque. Lors du bulletin de nouvelles, on entend l'un des techniciens commenter en voix-off sur les affiches électorales du parti Québec Solidaire et sur le fait que des moustaches avaient été dessinées sur les photos de certaines candidates. Ce à quoi Gérard D. a répliqué que les moustaches n'avaient pas été dessinées. Gros cliché, mais tellement drôle!
Durant la semaine précédente, j'avais fait la remarque à ma douce. Pas à propos des moustaches à proprement parler mais plutôt sur le fait que le look, euhmmm, disons "communautaire", de certaines candidates faisait pas très "winner". Bon, je sais, c'est cheap mais c'est la réalité.
C'est malheureux car je suis persuadé qu'il y a quantité de personnes de grandes valeurs parmi les candidats de tous les partis en présence. Seulement voilà, l'apparence des gens exerce une influence majeure sur le premier jugement que l'on se fait d'eux, qu'on veuille l'admettre ou non. C'est particulièrement vrai pour des gens dont le travail les place sous l'oeil scrutateur du grand public. C'est ingrat mais c'est comme ça.
Il est vrai également que les tierces partis ne disposent pas des budgets de fonctionnement des grands partis traditionnels. Et malgré toute la bonne volonté au monde, leurs affiches de campagne peuvent difficilement rivaliser avec celles des grands partis en terme d'impact visuel (sauf pour les moustaches, qui ont certainement un fort impact!). Tout de même, je leur souhaite sincèrement du succès lors du vote. Ce serait un pas très positif pour notre démocratie si les grands partis se faisaient botter le derrière dans quelques comtés.
Quant à Gérard D., longue vie à son émission. L'équipe de Chapleau est en feu à l'approche des élections et j'adore les voir tirer à boulets rouges sur tout ce qui bouge.
Le singe qui écrit ce blogue n'a pas la prétention d'être un observateur émérite de la scène politique. Rien qu'un simple électeur qui se fait un devoir de se tenir à jour et de faire entendre sa voix au moment opportun, par le biais d'un petit bout de papier coché d'un grand X. J'ai quand même eu envie d'y aller de ce court commentaire. Alors donc...
On entend beaucoup parler de l'approche populiste de Mario Dumont et de l'ADQ. C'est effectivement plus qu'une simple impression. Le type a vite compris (et sans rien enlever à son intellect et à son flair politique, pas besoin d'être un génie pour ça) qu'il touchait une corde sensible chez les citoyens avec les histoires d'accommodements raisonnables qui dérapent. À un certain moment lors du débat de mardi soir, il a dénoncé ce qui, selon lui, était un manque flagrant de leadership des deux autres partis sur la question. En fait, il m'a même paru un peu ridicule lorsqu'il a déclaré le tout en balaçant la tête de gauche à droite de façon bêtement théatrale. On aurait dit un comédien qui arrive à la réplique la plus importante et qui rate complètement son punch à trop vouloir l'appuyer.
Dans le quotidien La Presse de ce matin, Pierre Foglia a très bien résumé la situation quand il dit, et je cite, que Dumont "est le petit-fils des Le Pen et autres Berlusconi, moins sulfureux que le premier sans doute, mais comme ces grandes figures populistes, il incarne d'abord et avant tout l'antipolitique". Il joue la carte des grandes insécurités des gens, des valeurs traditionnelles, du gros bon sens. "Lui, y dit les vraies affaires!", dirait le quidam de la rue.
À une échelle plus réduite, on voit ici le même phénomène de retour à un certain conservatisme qu'on a pu constater aux États-Unis depuis plusieurs années. On l'a constaté au niveau de la scène politique fédérale, avec l'élection de Stephen Harper.
Le danger avec cette dérive populiste, c'est la démagogie qu'elle engendre. On nous présente des solutions basées sur des analyses alarmistes et pas toujours fondées. Que ce soit au niveau de la sécurité publique, des accommodements raisonnables, des problèmes en éducation et en santé, on serait tenté de croire que l'apocalypse est à nos portes. Il n'en est rien. Je ne dis pas que tout va bien dans le meilleur des mondes et que rien n'est à changer. Je dis plutôt qu'il est hasardeux d'entreprendre des actions basées sur des perceptions grossies à la loupe et de tout balancer par-dessus bord. Notamment, nous sommes martelés d'information à répétition et ça fausse éventuellement notre perception de la réalité. Le fait de revoir la même catastrophe ad nauseum aux bulletins des chaînes en continu n'augmente pas le nombre de victimes.
En cautionnant ceux qui crient au loup, nous risquons d'abandonner des acquis précieux en termes de progrès et d'aménagements sociaux. Est-ce que des entités comme Québec Solidaire représentent LA solution alors? Pas forcément. Elles représentent tout de même un contre-poids souhaitable, voire nécessaire. Un porte-voix pour ceux qui ne se reconnaissent plus dans les partis politiques traditionnels. Tout comme l'ADQ l'est devenu pour les gens à droite sur le spectre politique, je me dois d'admettre.
Pourquoi cette désaffectation pour la question politique et ce morcellement de l'électorat vers des tierces partis? J'aurais tendance à rejoindre Dumont quand il parle de manque de leadership. Trop longtemps nos leaders ont joué les autruches et nous ont balancé des discours creux et rassurants. Non, l'apocalypse n'est pas à nos portes. Mais des signes avant-coureurs de problèmes étaient perceptibles et nos élites ont choisi de ne pas s'en occuper. Avec notre assentiment? Sans doute. J'espère seulement que les gens ne vont pas céder à la panique et se tourner vers des marchands d'élixir et de remèdes miraculeux.
Le primate dans la foule est maintenant inscrit dans le répertoire YulBlog. Ce site maintient une liste de blogues montréalais et il est à l'origine de rencontres périodiques, organisées afin de permettre aux blogueurs de se rencontrer hors du virtuel, dans le monde du tangible. Je n'ai jamais assisté à l'une de ces rencontres mais elles semblent assez courues. On peut, semble-t-il, y rencontrer plusieurs stars de la blogosphère montréalaise. Ça me rappelle la préhistoire du net, alors que les "chats" (pas les félins, les forums de discussion, prononcé tchatte) avaient la cote et que les gens s'organisaient parfois des rencontres en chair et en os (c'est peut-être encore le cas mais je ne suis pas très familier avec l'univers des chats).
Hey, ça va sûrement amener de nouveaux visiteurs sur mon blogue. Et moi qui n'a pas fait le ménage depuis des lunes! J'espère qu'ils apprécieront ma plume malgré tout. En fait, ça tombe plutôt mal, côté timing, j'ai peu de trucs vraiments intelligents à écrire ces jours-ci ("ces jours-ci?", ajoutèrent les mauvaise langue, maniant l'ironie facile de manière douteuse). Le travail m'a accaparé dernièrement, pas tellement en terme de temps, plutôt au niveau mental. J'avais plus beaucoup la tête à autre chose que les %\*@ de problèmes avec les applications des clients. Panne d'inspiration totale! Parler de ma vie sexuelle? Commenter la campagne électorale? Come on!
Je n'espère pas augmenter mon lectorat simplement en clamant que le blogue est déjà fréquenté par des milliards, que dis-je, des centaines de milliards de visiteurs. C'est vrai mais c'est pas suffisant. Ça va prendre du contenu! De l'esprit! De savantes tournures de phrases! (Merde, quoi écrire pour être intéressant? Quoi, quoi, quoi, quoi, quoi?)
Non, sérieusement, je m'adresse ici à ceux et celles (québécoises zé québécois, remarquez le style discours de politiciens en campagne, visiteuzes zé visiteurs de toutes les galaxies) qui visitent ce site pour la première fois. Salut! Tirez-vous une bûche. Promenez-vous (quoi là, on s'assoit ou on se promène, qu'y demandent?). Lisez mes vieilles patentes. Laissez vos commentaires, ça fait toujours grand plaisir de les lire. Vous allez voir, je suis un gars pas mal "blood" à lire quand je m'y mets (hé, qu'yé fou!).
Journées assez occupées depuis deux semaines, autant au travail qu'à la maison. Mais surtout au travail. Pour faire une histoire courte, le gars, il est un peu essoufflé par ses nouveaux projets au bureau.
Vous connaissez la loi de Murphy? Quelle salope ça peut être! ("Non, non, énerve toi pas avec ce projet là, on a reçu que deux appels de support du client la dernière année", qu'ils disaient, bordel!)
Tout ça fait que le peu de temps que j'ai devant moi n'est pas nécessairement alloué à la rédaction du blogue. Désolé de vous négliger de la sorte, chers lecteurs fidèles. Les choses devraient commencer à se tasser un peu dans les jours à venir.
Je suis assis juste à côté d'une porte de wagon, sur un siège qui est dos au quai. À la station Radisson, les wagons sont déjà bondés. Le type qui s'asseoit à ma gauche, dans l'un des sièges jumelés perpendiculaires au mien, fait plus de 6 pieds 2. Lorsqu'il prend place, ses genoux s'appuient directement sur ma cuisse gauche. Inconfortable. Je me repositionne en pivotant légèrement vers la droite, l'air nonchalant. Fait suer de ne pas avoir pu dénicher un siège individuel, en bout de wagon.
Deux femmes sont debouts devant moi, l'une dans la fin vingtaine et l'autre, dans le début de la cinquantaine. La plus agée des deux commente tout ce qui se passe. Elle semble du genre à avoir un besoin que je qualifierais de pathologique de s'exprimer sur tout et sur rien. Des collègues de travail peut-être.
Ça va être difficile de me concentrer sur mon livre (excellent livre écrit par Richard Clarke, ancien Coordonnateur à la sécurité nationale des États-Unis, très critique vis-à-vis l'administration Bush. J'y reviendrai).
La femme dans la vingtaine fait une première remarque.
- Ça brasse donc ben à matin!
C'est tout ce que ça prend pour allumer l'autre.
- Oh, c'est pas nouveau. Moi, le métro, j'appelle ça le métro "Shake'n Bake". Ça brasse pis ça brasse pis ça brasse, pis quand t'as fini de te faire brasser, ça brasse encore.
- Hmmm...
- T'as jamais remarqué? C'est toujours comme ça. Essaie de lire le journal pour voir.
J'ai presque l'impression que la plus jeune regrette de lui avoir ouvert la porte.
Juste avant l'entrée à la prochaine station, les fluorescents et les ventilateurs du wagon s'éteignent. Elle continue sur sa lancée.
- Ah, ça c'est pas normal. Me semble que ça sent drôle!
Oh, elle va pas paniquer en plus!
Quelques instants après l'arrêt en station, les fluorescents et la ventilation redémarrent.
- Ah, ça c'est normal. Bienvenue dans le métro de Montréal!
La plus jeune ne répond pas. Elle regarde ailleurs, apparemment en feignant d'être attirée par quelque chose d'autre. De toute façon, la pie qui l'accompagne ne lui parle plus directement, elle émet des commentaires pour son propre bénéfice.
Ah, donc, des collaborateurs de longue date de Clarke ont également songé à démissionner, écoeurés qu'ils étaient de prêcher dans le désert à propos des terror...
- Non mais, ça peux-tu brasser plus que ça? Regarde ça comment ça brasse, regarde ça!
Sa voisine ne répond pas.
- Ils vont pas me dire que ça brasse pas dans le métro!
Plusieurs personnes autour d'elle se lancent des regards furtifs, quelques-uns sourient en coin. Oui, on voit que ça brasse. Pour ceux qui sont totalement désincarnés de leurs propres corps, la madame en a fait le sujet de son éditorial ce matin. Joie!
Berri-UQAM, je vais pouvoir me sauver. Re-joie! (réelle, cette fois-ci)
Noooon! Elle descend et semble se diriger vers la ligne orange en direction Côte-Vertu! Laissez-la passer devant, qu'on voit exactement où elle s'en va. Sauf! Elle se dirige vers la queue arrière de la rame de métro.
Comme à l'habitude, celle-ci est pleine à son arrivée. Elle sera archi-pleine à partir d'ici. Parfois, ça ne me dérange pas d'attendre la suivante mais ce matin, je préfère arriver le plus tôt possible.
Cordés comme nous le sommes, vaut mieux oublier la lecture. Je m'empresse de ranger le bouquin dans mon sac avant de m'insérer parmi les autres voyageurs.
J'ai la chance d'être suffisamment grand pour voir jusqu'au bout du wagon. Je ne vois que des visages impassibles. Déprimant.
J'essaie d'imaginer tout le monde (non, pas tout nu) avec un large sourire, balançant la tête à l'unisson sur l'air de Shiny Happy People du groupe R.E.M.
Shiny happy people laughing Meet me in the crowd People people Throw your love around Love me love me Take it into town Happy happy Put it in the ground Where the flowers grow Gold and silver shine
Shiny happy people holding hands Shiny happy people laughing
Quelle jolie image! Ils sont presque touchants tout à coup.
Nous arrivons à la station Square-Victoria. Bonne journée, shiny happy people!
Dimanche soir, j'ai réalisé une chose assez particulière en regardant l'émission Tout le monde en parle. Disons, pas vraiment en regardant l'émission elle-même mais plutôt les publicités avec lesquelles on nous assomme pendant les pauses.
Dès les premières images de l'une de ces pubs, je n'ai pu m'empêcher de m'exclamer "Pas encore cette maudite publicité à la con!"
Oh, me direz-vous, rien d'extraordinaire là-dedans, on est tous excédés par ces publicités qu'on nous présente à répétition lors de nos émissions favorites (parfois à répétition pendant une même pause, sans blague!).
Sauf qu'après avoir exprimé tout haut ma frustration, j'ai réalisé que j'ignorais complètement de quoi il était question dans ce spot publicitaire. Aucune idée du produit ou du service qu'on essayait de me vendre, ou de la compagnie qui essayait de me le vendre.
Les compagnies et les agences de publicités réussissent maintenant le tour de force de nous exaspérer avec leurs publicités tout en étant incapables de nous faire assimiler le produit annoncé. Je mets cela sur le compte d'un pathétique manque d'imagination de leur part.
Et en y pensant bien, il y a un nombre effarant de publicités qui défilent régulièrement devant mes yeux mais dont je serais incapable de nommer le produit ciblé.
Samedi, c'est la fête d'amis pour l'anniversaire de Constance. 5 ans maintenant!
Les invités arrivent en début d'après-midi. Ils sont au nombre de cinq, c'est la limite qu'on avait fixé auprès de la jubilée. Sinon, on se serait retrouvés avec l'ensemble des amis de la garderie, plus on est de fous, plus on rit, pas vrai?
Après quelques tentatives de jeux, organisés pour le bénéfice de la marmaille, tout le monde s'entend finalement (c'était vraiment pas notre choix à nous, les parents) pour le jeu le plus exaltant de tous, soit courir et hurler à tue-tête dans toute la maison! Oh, pour des enfants de 4 et 5 ans, le Twister, piquer la queue de l'âne, empêcher les ballons de toucher à terre, tout ça c'est bien amusant, mais pas plus de 42 secondes par jeu. Après, on est pus capables, faut passer à autre chose! Misère, on savait que les enfants d'aujourd'hui avaient une capacité d'attention hyper-limitée mais là, c'est plus que ridicule! La maison est donc devenu un parc d'attractions. Ok, on a réussi à les occuper pendant dix minutes, reste qu'une heure cinquante à la fête. Trois sont maintenant dans la chambre de Constance à sortir des millions de jouets afin de déterminer lequel seul et unique parmi ceux-ci ferait l'objet de leurs convoitises et chicanes, tandis que deux autres sont debout à sauter sur le divan de la salle à manger (cherchez pas d'explications nébuleuses, la maison est un work in progress, les meubles ne sont pas nécessairement à l'endroit qui leur convient le mieux). Bref, la situation a vite dégénéré.
On règle une partie du problème en leur permettant de descendre au sous-sol. Les enfants nous suppliaient depuis leur arrivée de les laisser aller voir la salle de jeux, qui n'existe pas encore sauf dans l'imagination de mes enfants (vous vous souvenez du work in progress qu'est ma maison?). Rien que des murs de bétons dégarnis, des boîtes empilées et quelques jouets, dont une jeep à batterie (sans batterie), offerte il y a quelque temps par un mononcle qui l'a récupérée de sa belle famille. Le jouet idéal pour amuser les bestioles, à condition que le pôpa de Constance veuille bien pousser la bagnole dans des courses effrenées à travers les boîtes et les chaises pliantes qui jonchent le plancher (soupir...). Ok, puisqu'il faut bien les occuper en attendant le gâteau, alllons-y. Tout le monde en ligne, ce sera deux par deux, chacun son tour derrière le volant. Les enfants s'amusent follement à se faire pousser, l'adrénaline pompée au maximum lors des dérapages contrôlés. Plutôt rough pour le dos, pas le leur mais celui du vieux de 42 ans! Mais bon, on s'amuse sainement et c'est ça qui compte. Pendant ce temps, Adrien est occupé avec son ami, copain de classe et grand frère de l'un des invités de Constance. On avait profité de l'occasion pour l'inviter à se joindre à nous. Pas de supervision nécessaire pour les deux grands, ils sont affairés devant le GameCube. C'est du sérieux.
Puis vient le temps de sortir le gâteau, tout le monde remonte en haut! Un magnifique gâteau chocolat garni de glaçage au beurre, surmonté d'un magnifique exemplaire plastique du dernier héros du merveilleux monde de l'animation numérique, j'ai nommé Flash McQueen! "Moi, je l'ai le film de Flash McQueen à la maison!" qu'on entend à maintes reprise lors du dévoilement de l'objet de nos salivations. Après avoir été récupéré l'un de nos invités qui s'était réfugie dans la chambre de mon fils en pleurant (il se plaint de ne pas avoir de place autour de la table pour bien admirer le gâteau), nous avons finalement un court (très court) moment de calme lors de la dégustation. Dès que le dernier affamé de cette joyeuse bande est servi, j'entends des cris amusés fuser de la salle à manger (oui dans ce cas-ci, la table se trouve bel et bien dans la bonne pièce). "Dégat! Dégat!", chantent en choeur les enfants. J'arrive pour éponger le verre de lait renversé qui commence à dégouliner sur les cadeaux, qui sont restés sous la table (évidemment!), et pour demander aux enfants de s'éloigner, eux qui se sont tous levés pour venir voir de près le dégat en question et se mettre les deux pieds dedans (évidemment!).
Ok, quatre heure est presque arrivé, c'est une question de minutes avant que les parents ne viennent récupérer leurs enfants adorés. Deux heures intensives qui décuplent l'admiration déjà immense que j'éprouve pour les éducatrices en garderie.
Après la fête, Constance vient m'offrir un autocollant de George le curieux, petit singe héros d'un dessin animé du même nom. Je lui répond que je vais lui faire tenir compagnie à un autre singe de mes connaissances, celui qui orne la couverture du livre Why Darwin matters, dont j'ai parlé sur ce blogue il y a quelques jours. Nous ouvrons la jaquette intérieure du livre et nous y collons George le curieux. Constance est ravie. Moi aussi.