2006-10-30

Chroniques de fin d'octobre

Ce matin, dans l'ascenseur, j'ai croisé un type qui portait des souliers de marque Hush Puppies. Identiques à une paire de souliers que j'ai possédée il y a environ dix ans et que j'ai gardée pendant plusieurs années. C'étaient des souliers durables, confortables, qui ne se démodaient pas (impossible, dirait les femmes, pour qui l'idée de ne pas renouveller la garde-robe de chaussures au moins 4 fois par année est une hérésie). J'ai résisté à l'envie de lui dire que j'en avais eu des pareils il y a dix ans. Aurais-je passé pour un quidam sarcastique et moqueur?

Toujours est-il que j'ai trouvé le modèle (ce sont les Mall Walker) sur le site web de la compagnie Hush Puppies. Incroyable! Je n'avais pas idée qu'on pouvait toujours les trouver sur le marché (je ne suis pas vraiment du genre à faire du lèche-vitrines devant les boutiques de chaussures). Inchangés, après toutes ces années. Épatant.

À catégoriser parmi les classiques.

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Demain, l'Halloween. J'ai à la maison une bestiole de 4 ans qui a enfilé son costume de sorcière à tous les soirs, dès son retour de la garderie, la semaine dernière. Dire qu'elle a hâte est ce qu'on appelle un "understatement".

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J'ai, pour la enième fois, eu recours à l'outil de conjugaison du site TV5 (excellent, par ailleurs) pour savoir comment conjuguer le verbe appeler. Cette fois-ci lors de la rédaction du paragraphe précédent. J'ai bien essayé, pour une fois, de comprendre la règle grammaticale qui détermine si la conjugaison appropriée exige un "l" ou deux "l" dans la dernière syllabe.

Voici ce que je comprends. Le verbe appeler prend seulement un "l" lorsque ce dernier est suivi de n'importe quelle voyelle (appelons, appelais, appelâmes, appelions, etc) ou d'un "e" qui est accentué (appelé, appelèrent) ou qui est lui-même suivi d'une lettre qui, en s'y combinant, change sa phonétique (appelez). Pour tous les autres cas, où le "e" se prononce "e" (appelles, appellerez, appelleras, etc), deux "l" sont requis.

Des fois la langue française, c'est pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. J'ai déjà lu que l'ajout de lettres à l'orthographe de bien des mots avait été une initiative de moines, qui retranscrivaient les manuscrits au moyen-âge. Les congrégations, rémunérées pour ce travail, l'auraient été au nombre de lettres écrites. Les moines auraient donc allègrement ajouté des lettres pour rendre leur corvée un tantinet plus lucrative. Et qui aurait pu les contredire, ils étaient parmi les rares à savoir écrire!

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La recherche du bonheur est une quête sans fin, herculéenne, une épopée qui souvent ne trouve pas sa conclusion même après une longue et périlleuse traversée du temps. Et qu'est donc le bonheur, sinon une suite granulaire et incrémentale de petits plaisirs éprouvés au fil du temps? Non, je ne cherche pas à faire ici de l'existantialisme éculé. Je dis plutôt, parfois il est nécessaire d'établir des bilans et de se réjouir de ses acquis. Dresser la liste des gratifications du quotidien et partager notre bagage de sagesse, voilà qui nous rapprochera tous de l'état de grâce convoité.

Alors dans le but d'enrichir l'expérience planétaire de mes coprimates, je débute aujourd'hui la liste des Secrets futiles et anodins (relisez le sous-titre du présent blogue) de la vie pleine et gratifiantemd. Cette liste, vous le verrez, est évidemment très arbitraire.

Secret futile et anodin de la vie pleine et gratifiantemd # 1:

Le secret d'un pâté chinois sublime réside dans l'ajout d'un oignon moyen émincé à la viande hachée (en fait, la viande hachée est ajoutée après l'oignon).

Voilà. Simple mais efficace.

Dès aujourd'hui, j'abandonne les thérapies gestalt, les anti-dépresseurs et les drogues psychotropes et je me consacre entièrement à la recherche du bonheur à travers l'établissement de cette liste. J'ai l'impression qu'elle pourrait éventuellement contenir sa part de références alimentaires. Possiblement. Elle reste toutefois à être étoffée. C'est un travail qui n'aura pas de fin, un "work in progress". Enfin, pour l'aspect alimentaire de la chose, t'sé, chacun ses béquilles, pas vrai?

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2006-10-19

Réflexion sur la moitié du monde

J'ai en tête les paroles d'un grand philosophe des temps modernes, j'ai nommé Kool, du légendaire groupe disco-funk Kool and the Gang. Bon, je les ai plus qu'en tête, je les ai sur les oreilles, alors que j'écoute sa musique sur mon Walkman CD (il évolue tellement leeeeeeeentement l'animal, il n'est pas encore au lecteur mp3). J'avoue que ça m'arrive d'être joyeusement à côté de la track, côté musique. Pensez-y. Alors que le disco est non seulement mort et enterré depuis maintenant 25 ans, et que le "revival" du disco est lui aussi chose du passé, il m'arrive parfois de succomber à cette petite indulgence auditive.

Mais je m'égare. Pour en revenir à Kool, voici ce qui à mon sens capture magnifiquement l'essence de la femme moderne. Je vous invite à méditer sur ces vers. Faites-les vôtres, possédez-les (les vers, pas les femmes).

Romantic lady,
Single baby,
Mmmmmh, sophisticated mama!
Come on, you disco lady!

2006-10-17

Techno-Bob rides again!

Quand je parle de dérapage avec la technologie, j'ai ici un petit exemple:

Voic le texte intégral d'un encart paru dans le Bulletin FiQ de juillet-août 2006, un magazine spécialisé de la Fédération de l'informatique du Québec. Le numéro portait sur les technologies de l'information dans le domaine de l'agro-alimentaire.

Saviez-vous que...?

LG est le premier fabricant de réfrigérateurs multimédias. Aujourd'hui le frigo Side by Side de LG vous permet de tenir à jour votre liste de courses et de regarder votre émission culinaire préférée grâce à son écran tactile à ACL de 15 pouces. Ses petits plus : un distributeur d'eau, de glaçons et de glace pilée ainsi qu'un congélateur à trois tiroirs. La cerise sur le gâteau : ce réfrigérateur cumule toutes ces fonctionnalités pour un minimum de consommation d'énergie.


Ok. Rien contre la liste de courses et l'écran tactile sur un frigo. Ce sont des gadgets débiles, à mon avis, mais on peut faire avec et les trouver utiles éventuellement. Mais là où c'est vraiment délirant, c'est quand on nous présente la section congélateur à trois tiroirs comme un "petit plus".

Le tout nouveau frigo e-FridgeMaticFreakinMotherFreezer vous permet de gérer votre portefeuille boursier, automatise l'arrosage de vos plantes de maison, enregistre vos appels téléphoniques sur sa boîte vocale de 850 giga-octets et change les couches de votre rejeton. Oh, et, by the way, vous pouvez y entreposer des aliments!

Whoooooaaa! Géniale, la technologie! Pensez-y! Les concepteurs du machin ont pensé à préserver sur cet électro-ménager la fonction fondamentale pour laquelle il a été conçu il y a un peu plus de 100 ans! Sincèrement, les quidams consommateurs sauront sûrement apprécier et je suis convaincu que plusieurs d'entre eux iront même jusqu'à s'en servir pour conserver des aliments. Tant qu'à l'avoir, t'sé veux dire?

Ok, je charrie un peu. L'encart n'était pas une publicité, le texte ayant probablement été pondu par un journaliste un brin enthousiaste qui s'est laissé impressionné par les flims-flams techno du machin. N'empêche. C'est tout à fait dans l'esprit de la mentalité d'offres et de services qui a cours depuis un certain temps et qui est devenu un credo pour l'industire : on vous enfonce dans la gueule tous les cossins que vous n'avez jamais demandé et dont vous n'avez nullement besoin et si vous êtes chanceux, on vous offrira "on the side" la fonction ou le service de base dont vous n'osez plus rêver (parce-qu'au fond, ça ne nous rapporte rien et qu'en plus, ça nous fait suer d'avoir à faire l'effort de vous l'offrir). Nous avons bien dit si vous êtes chanceux. Et gentil. Kin toé, le con-consommateur!

Voilà. Le primate, ça lui fait du bien une petite montée de lait de temps à autre.

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2006-10-16

Techno-Bob has left the building

Ce matin, en descendant la rue McGill vers le vieux port, il y avait une très belle lumière. Le soleil se détachait depuis peu de l'horizon et il projetait une lumière puissante à travers la poussière de la rue, ce qui créait un impressionnant contre-jour. Toute cette poussière provenait du travail des excavatrices, qui s'affairent à éventrer la chaussée depuis plusieurs semaines déjà. La silhouette de la machinerie se mêlait à celles des lampadaires, se détachant du filtre ocre environnant. C'était joli et bizarre. Presque aussi beau que le brouillard de l'autre semaine. On aurait dit la proverbiale lumière au bout du tunnel. Il faudrait que je traîne ma caméra pour des images comme celle-là.

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Nous sommes allés à la téléboutique Bell pour acheter un nouveau téléphone. Le nôtre éprouvait quelques problèmes dernièrement. Il s'entêtait soudainement à ne pas accepter les touches enfoncées au-delà du 8ème chifre composé. Un peu embêtant lorsqu'on doit composer des numéros à 10 chiffres. J'en ai profité pour faire initialiser la boîte vocale de mon téléphone portable. J'ai acheté ce dernier il y plusieurs mois déjà mais je ne m'étais encore jamais servi de cette fonction. Pas un réel besoin dans mon cas mais tant qu'à payer pour et l'avoir à ma disposition, t'sé veux dire? Le commis a poliment souri à ma demande mais ça l'a clairement amusé. En fait, il devait intérieurement se payer ma gueule. "Tiens, un autre colon qui est dépassé par les bébelles électroniques!" Non, c'est simplement que je ne trouvais plus l'hostie de manuel de l'usager, lequel contenait sûrement les instructions pour activer la boîte vocale à l'intérieur de ses 82 tomes, quelque part entre les sections "Comment utiliser votre portable comme un BBQ grâce aux micro-ondes létales émises par le module de réception" et "Comment télécharger en mémoire le code génétique de votre animal de compagnie et le sauvegarder dans la liste de vos contacts afin de faire du miaulement de votre chat une sonnerie". Quand les manuels d'instruction des gadgets qu'on achète rivalise en épaisseur avec les romans de Dostoïevski, on a la confirmation d'un sérieux dérapage!

En plus, font suer ces abrutis, de vendre des téléphones sans prendre le temps d'activer les services pour lesquels on paye. Le *@£#&% de téléphone devrait être pleinement opérationnel quand je quitte le magasin après l'avoir acheté. Ma seule consolation est venue du fait que le type a du patienter sur la ligne lorsqu'il a appelé le service à la clientèle. "Tiens, vous autres aussi vous devez vous taper l'attente quand vous appellez là?" Il a opiné de la tête en grimaçant. "Restez en ligne afin de conserver votre priorité d'appel..."

Y'a de quoi virer luddite!

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2006-10-04

Le cerveau dans la brume

Joli brouillard ce matin. J'adore quand il y a du brouillard. Il n'y en a jamais assez souvent et quand il y en a, ça ne dure jamais assez longtemps à mon goût. L'humidité ambiante est fraîche et demeure malgré tout enveloppante. Rien à voir avec le froid glacial d'une fin d'hiver ou la chaleur accablante d'une canicule. J'aime ressentir l'isolement causé par un brouillard dense. On a l'impression d'être fin seul mais du même coup, on entend les bruits ambiants comme si ils venaient de nulle part. Ceux pour qui le brouillard revêt un aspect menaçant devrait lire Brume, une nouvelle de Stephen King. C'est du bonbon!

En marchant jusqu'au bureau, j'ai même entendu une floppée d'outardes au-dessus du centre-ville, sans toutefois les voir. Joli. Le brouillard a presque réussi à donner un semblant d'âme au quartier du multimédia. Ce quartier, situé à l'extrémité du Vieux-Montréal, à l'ouest de la rue McGill, est un amalgame disparate de vieux ateliers décrépits, abandonnés pour la plupart, et d'édifices modernes de béton et de verre. On y retrouve surtout des firmes d'informatique et quelques agences de pub et de communications. Ah oui, également quelques immeubles résidentiels en copropriété au sud, avec vue sur le vieux port et la maison des éclusiers pour les propriétaires plus fortunés. Les rues sont étroites et les gens qui se rendent à leur travail ont des allures de spectres ce matin, le brouillard aidant.

C'est dans l'un de ces édifices que se trouve mon employeur. J'y vais rarement puisque je suis presque toujours chez des clients. Mon dernier mandat s'étant terminé vendredi dernier et comme je n'ai pas reçu de nouvelle assignation, je me retrouve en inter-mandat au bureau, comme on dit dans le jargon du milieu. En entrant dans l'édifice, je suis frappé plus qu'à l'habitude par la froideur des lieux. Il y a beaucoup de réverbération dans les longs couloirs bétonnés. La lumière est crûe et froide, fournie par ce qui semble être des lampes au sodium. Au bout du couloir, je passe devant les locaux de Diesel, une agence de pub primée et très en vue à Montréal. C'est l'exemple type d'une boîte vraiment branchée, où les employés (ou associés ou partenaires ou complices ou initiateurs ou whatever l'expression utilisée dans la place) sont sûrement encouragés à "penser en dehors de la boîte". Dans l'une des salles de conférence, visible du couloir de service, une vieille pompe à essence trône près de la porte (Diesel, la pognes-tu?) Les créatifs sont en réunion ce matin, l'un d'eux a son bol de céréales devant lui. La plupart sont assez jeunes, avec les cheveux en broussailles et des lunettes à cornes. Jeans oblige, faut quand même être relax et "casual" pour pondre la prochaine campagne du shampooing HairWizard. On ne voit pas tout ce qui se passe là-dedans. On voit surtout un va-et-vient quasi-constant entre l'entrée principale et le bistro de l'agence (oui, ils ont leur propre bistro de l'autre côté du couloir). Les créatifs se doivent de pelleriner au moins quotidiennement vers la machine à espresso. Comme dans toute bonne boîte branchée qui se respecte, on carbure à la caféine chez Diesel!

J'arrive finalement à mon bureau. Pas vraiment plus joyeux comme endroit. Nous sommes comme dans une gare, en transit, en attente du prochain mandat, du prochain client. Je démarre le PC qui me signale immédiatement des mises à jour de sécurité prêtes à l'installation. Je pars le truc et j'attends que l'ordinateur redémarre en sortant une tablette de feuilles et un agenda de mon sac. J'observe les cloisons vert-olive qui m'entourent. Les quelques collègues qui sont déjà affairés s'échangent les banalités usuelles, pimentées ça et là de quelques buzzwords bien sentis. Comme une strip de Dilbert, en moins drôle.

Un peu de brouillard autour du cubicule, svp!

2006-10-03

Magie, magie!

Street magic. La magie dans la rue. Voilà un phénomène absolument fascinant. Les magiciens de la rue exécutent leurs tours de passe-passe devant des passants complètement ahuris. On ne parle pas ici de simplement deviner la carte choisie ou de voir une cravate coupée au ciseau réapparaître intact quelques instants plus tard. On est devant des trucs où les lois de la physique sont totalement bafouées.

Est-ce qu'on a affaire à des trucs arrangés? À des complices planqués dans la foule?

Sûrement. On sait pas comment les séquences sont montées après tout et on ne peut pas voir ce que la caméra ne montre pas. Mais les numéros sont très spectaculaires et très déroutants. Parmi les plus connus des magiciens de la rue se trouvent David Blaine et Criss Angel.

Voici les trucs les plus hallucinants de Criss Angel.















Pour voir plus, allez sur YouTube et faites des recherches sur les magiciens nommées précédemment.

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Chroniques du week-end

Samedi dernier, nous avons assisté au mariage d'une amie et de son chum à la petite chapelle de la cathédrale Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal. Il y avait fort longtemps que je n'avais pas assisté à une cérémonie du genre. Je ne vais jamais à l'église, si ce n'est pour visiter et faire le touriste. J'avoue que je ne suis pas très porté vers la chose religieuse ou les évènements qui ont un aspect cérémonial. En plein mariage, je me suis surpris à marmonner les paroles du Notre-Père en même temps que tout le monde, comme quoi certaines choses peuvent être solidement gravées dans nos mémoires. Mais c'est à peu près tout ce que j'ai conservé d'acquis de ces années de jeunesse où j'allais régulièrement à la messe. En fait, je n'ai jamais très bien saisi le rituel et ça me rend plutôt inconfortable de me retrouver dans un tel évènement. Assis, debout, assis, debout, à genoux, je vois pas trop ce qu'on fait. De plus, la cérémonie s'est déroulée à la fois en français, en anglais et dans une troisième langue que je n'arrivais pas à identifier. Quoi, il y a un retour au latin dans les messes, me suis-je demandé, jusqu'à ce je réalise que le prêtre parlait en italien (le marié est italien du côté maternel).

À un certain point pendant la cérémonie, les gens se sont levés et se sont embrassés les uns les autres. Je n'avais pas été très attentif à ce que le prêtre venait de dire (je suis souvent "pas très attentif"), alors je me suis penché vers ma douce en lui demandant ce qui se passait. Son haussement d'épaule n'a fait qu'ajouter à ma confusion. Je lui ai chuchoté "Je comprends rien à ces maudites patentes là!", un brin perplexe et frustré. Il est vrai que je ne suis pas un habitué des mariages mais je ne me souvenais vraiment pas que les invités devaient s'embrasser ainsi à la fin de la cérémonie. Ça ne devrait pas être les mariés? Ah, voilà, leur tour est arrivé, ça m'a un peu rassuré, j'avais l'impression de me trouver en pleine thérapie.

À la sortie, on nous a remis une petite bouteille de plastique surmontée d'un ruban, remplie d'un liquide clair. Quoi, ils remettent de l'eau bénite aux invités? Weird. Et je n'étais pas le seul à penser que c'en était. C'était plutôt de l'eau savonnée, ou un machin du genre, pour souffler des bulles aux mariées, le riz et les confettis étant interdits par le règlement.

Un groupe de touristes japonais qui passait par là s'est agglutiné sur le trottoir pour photographier et acclamer les noceurs. Sérieusement, je me suis déjà demandé dans combien d'album de photos on pouvait voir ma gueule, au Japon.

J'ai l'air de ridiculiser tout ça mais il n'en est rien. Je ne permettrais jamais de manquer de respect envers ceux et celles qui ont des convictions religieuses ou pour qui le mariage est significatif, comme rituel et comme choix de vie. Il ne faut voir dans ce texte que l'expression de mes propre limites à bien assimiler les conventions sociales. Le primate, il est pas très compétent dans ce domaine.

Puis-je ajouter que la noce a été fort jolie et que les mariés étaient radieux?

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Plus tôt en matinée, je suis allé dans un grand magasin avec mon fils pour lui acheter quelques vêtements dont il avait grandement besoin. Ça passe vite au travers ses froques à ces âges là. On ramassait quelques morceaux et hop dans la cabine d'essayage. Et puis on retournait chercher d'autres vêtements et à nouveau dans la cabine d'essayage. Après quelques tours de ce manège, mon fils m'a dit : "Papa, c'est platte!" Je lui ai expliqué qu'effectivement, ce n'était pas l'activité la plus excitante que l'on pouvait vivre mais que c'était nécessaire et que le mieux que l'on pouvait faire était de se dépêcher pour en finir au plus vite. Et je me suis dit intérieurement qu'il venait de prendre conscience d'un mal qui afflige les mâles.

Quand on fait cet exercice de magasinage de vêtements en famille, je vois ma fille (4 ans) se promener allégrement entre les étalages et commenter tout ce qu'elle voit. "Ça, papa, regarde si c'est beau! Maman, j'aime mieux cette couleur là! J'en veux des pareils, les grandes filles en ont à l'école." Elle passerait des heures à essayer des vêtements. Qu'est-ce qui fait que les femelles développent des compétences à magasiner dès leur jeune âge? Je jure devant le ciel qu'on a tout fait pour ne pas imposer des modèles sexuels stéréotypés à nos enfants (on est des parents modernes, quoi!).

Faut avouer que les mâles ont leur propre comportement pavlovien face à certains types de biens de consommation. Rentre un gars chez Future Shop et regarde le capoter et baver!

Le primate, plus il vieillit et constate des choses, et moins il comprend.

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C'est comme le monde du travail.

Oh et puis non, on s'embarque pas là-dedans aujourd'hui. Trop compliqué.

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Entendu lors de notre magasinage, la vendeuse qui fouille les étalages avec une cliente.

"Il m'en reste peut-être quelques-uns mais c'est des couleurs neulles."

Neulle? Ça veut dire quoi au juste neulle?

J'ai pensé que ça pouvait être une contraction de neutre et de nulle, quelque chose qui pourrait ne pas être bien défini. Quelque chose qui serait par définition un peu... euh enfin, quelque chose... de assez neulle, j'imagine...

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