2006-06-30

La misère des riches

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne se fait pas chier dans l'univers des Fortune 500.

L'inflation est aussi une réalité pour les dirigeants des grandes entreprises. Pas celle du coût de la vie, par contre. Plutôt l'inflation de leurs salaires. Et quelle inflation! En 2005, par exemple, le PDG américain moyen gagnait 821 fois plus qu'un employé payé au salaire minimum. Concrètement, cela veut dire qu'à sa toute première journée de travail de l'année, le PDG avait déjà empoché plus d'argent avant d'aller luncher que le quidam qui bosse toute une année au salaire minimum. Pas trop mal. Surtout si on compare à 1965, année pendant laquelle un PDG n'aura gagné que 51 fois le salaire des gens de la plèbe.

Ces chiffres ont été publiés par l'Economic Policy Institute, un think thank américain qui, je cite, cherche à élargir le débat public à propos des stratégies pour arriver à une économie propère et équitable. On est pas trop mal partis, je dirais. À tout le moins en ce qui a trait à la prospérité...

Je vous entends d'ici déverser votre fiel contre ces braves capitaines d'industries. Quoi, vous pensez que leur traitement n'est pas pleinement mérité? Sachez que tout n'est pas rose pour les riches et qu'après avoir atteint un premier sommet en 2000 (815 fois le salaire minimum), le salaire des PDG a fondu comme neige au soleil jusqu'en 2002 (416 fois le salaire minimum). Heureusement, les années de vaches maigres sont derrière eux.

Ça me fait chaud au coeur de voir qu'ils s'en sortent si bien.